MaxBalance MaxBalance 24 juin 2016 01:09

Non à Trump, non à Hillary… Tout se passe comme si on voulait discréditer la démocratie bipartisane à l’américaine, laquelle pourtant n’est sans doute pas démocratique, mais fonctionne à merveille. Pourquoi ? À quoi joue la caste dirigeante des USA ?


Je suis loin d’être spécialiste du fonctionnement politique USA, mais par déduction, je vais essayer d’apporter quelques réponses, et toutes critiques seront les bienvenues.

- Le troisième candidat aux US « prend des voix » à celui des deux candidats dont il est le plus proche. En 2000 cela donna Bush et parait-il que déjà en 1912, Wilson doit ainsi son élection à Roosevelt. En France, Jojo a dit adieu suite au même éclatement d’une simple alternative gauche/droite. On pourrait envisager qu’un Sanders permettrait ainsi de faire passer l’improbable Trump.

- Aux USA comme en France, on peut observer une décrédibilisation grossière et croissante de la classe politique, décrédibilisation médiatisée par un appareil pourtant censuré. Nos pantins ne parlent pas anglais, n’ont pas de charisme, sont ouvertement déconnectés du monde, et n’ont pas de face suite à leurs promesses. 

- L’anti-jeu « socialiste » ou « démocrate », l’ouverte radicalisation des partis de droite à tendance chauviniste-raciste, jouant tous capitaliste à fond, tend à donner raison à Agor&Acri quand il parle de jalonnage. Je pense que toute volonté de pouvoir et d’influence cherche à trouver sa limite, et se demande s’il y en a une au fameux « plus c’est gros plus ca passe. »

- Apparemment il y en a une pour certains, qui sont frappés par ce tableau. Mais on constate qu’effectivement c’était très bien pensé. Les masses sont certes de plus en plus dégoutés par leurs représentants, mais il en résulte surtout des clivages au sein même du peuple, des tendances à l’abstention passive où aux votes de protestation comme fin en soi de préoccupation politique, et surtout l’on se chamaille plus entre ouvriers et patrons, fils de blancs et fils d’immigrés, prolo et petits bourges, qu’entre Peuple et Etat. De plus, tant que la décrédibilisation est un message porté au sein même de l’appareil politique, elle reste une pensée « in » et évite de penser « out ». Voilà peut-être pourquoi le juste slogan UMPS scandé par le FN est relayé, et voilà peut-être aussi pourquoi il y aura un troisième homme inéligible aux States.



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