gem gem 29 janvier 2007 12:21

bon, essayons avec un exemple :

soit un groupe « citoyen » X, qui accuse les préservatifs de provoquer le SIDA. Et qui fait tout un tapage dans les médias, interpelle les politiques, et fait des procés aux principaux industriels du secteur.

* à qui l’industrie va-t-elle s’adresser pour récuser cette accusation ? à un médecin de quartier ? ou à un grand ponte, spécialiste du SIDA et membre éminent, et même président, d’un groupe de travail de l’OMS ?

* ce spécialiste peut-il refuser de témoigner ? Et, en fait, n’a-t-il pas plutôt envie de témoigner et d’en profiter pour expliquer les choses telles qu’elles sont ?

* faut-il s’étonner que ce spécialiste ne témoigne pas en faveur du groupe X ? et d’ailleurs, imagine-t-on que ce groupe fasse appel à ce spécialiste ?

* faut-il s’étonner que le spécialiste en profite pour collecter des fonds pour faire marché son labo ? l’industrie qui le sollicite va-t-elle refuser ?

* faut-il en conclure que ce type est un vendu-pourri à l’industrie, dont le témoignage ne vaut rien ? un type qui fait du « trafic d’influence » ?

Sur la contradiction, je répète que le principe des précautions, c’est qu’on les prend SEULEMENT quand on a aucun élément permettant de mettre en cause un produit. Il n’y a pas de contradiction à, à la fois, affirmer qu’un produit n’est pas dangereux (au vue des éléments disponibles), et préconiser qu’on le remplacer par autre chose (mieux connu, dont l’innocuité est plus sur) si on peut.

Si le spécialiste du SIDA recommande de changer de préservatifs à chaque coït (évident ? pas tant que ça, hélas), et même si possible qu’on se limite à des relations sexuelles avec une seule personne au lieu d’utiliser des préservatifs, ça ne viendra pas en contradiction avec son affirmation que le préservatif n’est pas la cause du SIDA ! Mais gageons que dans le grouoe X, certains y verrons une grosse contradiction...


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