jack mandon jack mandon 24 août 2016 01:28

@EtincelledeMer

Possible que sur la palette, S.Freud fut de ceux, qui non pas qu’ils recouvrent l’être par l’avoir, mais se posent en observateur, celui qui va traquer et discerner l’être.
L’ennui, est qu’à part l’avoir, ou le fanatisme religieux (politique, philosophique...), il ne lui est resté qu’une autre possibilité pour dompter cette puissante énergie de lumière : les drogues.
Il en abusé, jusqu’à la destruction, afin de rester ce photographe de l’être qui attend dans son propre silence (en faisant taire son propre être) cette fameuse apparition.
Il en a vu, pas mal, mais a t il tout vu ?

La solitude et l’impuissance sont ici bien pesantes. Belle évocation du chercheur dans la position inconfortable du matérialiste épris des caprices de l’âme. Homme de culture qui dissèque et classifie.
Certains prétendent que dans le tout de l’être, dans le sacral néolithique, les maladies psychiques étaient inconnues.
C’est à dire qu’au sein de la nature, hors culture, l’âme est en paix.
Comment interroger les ethnies qui ont été épargnées par la culture, grecque, romaine, judéo-chrétienne ou autre. Des religieux et savants ont rédigés de longues études après plusieurs années passées auprès de chasseurs-cueilleurs amérindiens.
Jack London, un présocratique américain, qui avait aussi du sang indien dans les veines nous sensibilise aux deux mondes qui cohabitèrent avant les dernières offensives de la société du spectacle de la marchandise.

« Croc-blanc », dans son roman le plus abouti, il nous parle d’un homme à l’âme amérindienne. Son expérience dans le grand Nord canadien, lors de la ruée vers l’or du Klondike. Deux sociétés distinctes cohabitent : Les pionniers rustres et brutaux voire cruels, des ingénieurs des mines éduqués. Ce magma européen, bientôt américain, a déjà érigé sa ville. Dans un décor boueux, bruyant, insalubre et inquiétant, la banque, le saloon, le bordel, les boutiques pour trappeurs. La civilisation industrielle boulimique et destructrice en gestation.

Plus loin, dans un lieu sauvage édénique, sur les berges d’un lac tranquille, des indiens s’affairent, calmes et sereins, les enfants jouent sur la plage. Le campement composé de huttes brunes en peau de bison et adossé à une forêt enveloppante de conifères et d’érables. « Tout est charme et volupté » Décor naturel, communion silencieuse avec Gaïa, le néolithique transposé à l’orée du XXe siècle...L’âme de Jack London.

A travers les extrapolations philosophiques pratiquées sur les précieux fragments lumineux des présocratiques (grande Grèce du VIe siècle avant Jésus)...« Ces fragments inachevés, ces papyrus de marbre dont la lumière , comme celle des étoiles mortes nous vient d’un autre temps. »


 


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