Hector Hector 9 août 2016 09:14

Bonjour ALine,
Dés les années 70, mes amis et moi-même, plutôt baba, régime zen ou macrobiotique, dénoncions déjà, bien qu’elle en fut à son début, cette société de consommation qui alimentait le corps et non l’esprit et qui flattait les bas instincts et non l’élévation vertueuse de notre culture.
Et ce n’était que le début.

Aujourd’hui, je reste, malgré l’habitude, toujours stupéfait et parfois ahuri de cet amoncellement d’achats dans les caddies ou sur les tapis de caisse.
En 50 ans, soit environ trois générations, on a fait de nous des consommateurs compulsifs que rien maintenant ne pourra changer. Et ce dans tous les domaines.

Depuis cette décennie magique ou l’on croyait changer le monde, je ne fais qu’un repas par jour et je ne mange plus de viande depuis belle lurette et j’aurais voulu que vous voyiez l’étonnement de ma toubib devant les résultats de mon bilan sanguin complet du mois dernier.
 
J’ai un ordi, un piano, un grand écran pour les films ou documentaires, pas pour la télé et une voiture dont je me sers le moins possible puisque j’ai un vélo.

Et les vacances, ah, les vacances ! Plus c’est loin et plus c’est bien. J’adore cette phrase. Elle est représentative de l’influence obsessionnelle que nous subissons à chaque instant.
On nous a même appris à consommer un coucher de soleil au bout du monde, mais peut être n’est-ce pas le même ?
Et j’aime aussi cette phrase ; « Connaitre d’autres cultures ». En quinze jours en voyage organisé ?
On me raconte l’Australie ou l’Inde, mais on ne connait pas le Gers.

De tout cœur avec toi Aline, nous sommes les derniers représentants d’un passé révolu, d’un désir suranné, mais qu’importe, il est trop tard, nous avons mis le doigt dans l’engrenage depuis trop longtemps.


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