Alren Alren 19 août 2016 19:56

@foufouille

Il y a une contradiction dans cette présentation : si le corium, cette masse d’uranium 238 non naturellement fissile et d’uranium 235 fissile, a transpercé la semelle de béton de la centrale pour se retrouver dans un sol spongieux, il y a deux possibilités :

Soit il est assez chaud (plus de 2000°) pour en quelque sorte vaporiser le sol sous lui et il va continuer sa descente bien en-dessous de la nappe phréatique, en étant de moins en moins dangereux à mesure qu’il s’éloigne de la surface

Soit il est refroidi suffisamment par la terre humide qui l’entoure pour rester près de la surface au-dessus de la nappe phréatique. Que celle-ci alimente Tokyo me paraît un argument spécieux : comme si on ne pouvait couper l’approvisionnement en eau venu de cet endroit !

Et puis, si par hasard, le corium était juste calé dans cette nappe phréatique quelles en seraient les conséquences pour cette eau ?

Il y a trois radioactivités, la radioactivité alpha qui consiste en l’éjection par le noyau lourd d’un atome d’hélium. Il est arrêté par quelques centimètres de matières et ne peut faire éclater un autre noyau atomique (lourd) que très exceptionnellement.

La radioactivité beta est constituée de neutrons rapides qui peuvent fusionner avec des noyaux puis la réaction s’arrête là si les noyaux sont « légers ». En revanche il fera éclater avec une probabilité élevée les noyaux de plutonium avec un fort dégagement d’énergie. C’est ce qui se passe dans la bombe A. Un noyau peut cependant transformer l’hydrogène en deutérium. Si un noyau de deutérium reçoit un autre neutron, il se transforme en tritium faiblement radioactif.

La radioactivité gamma est un rayonnement électromagnétique comme la lumière, les IR, les UV et les ondes radios, mais de très courte longueur d’onde, la plus petite en fait du spectre et d’une très grande fréquence ce qui la rend la plus énergétique. Elle n’induit pas de radioactivité.

On le voit aucune de ces radioactivités ne peut « empoisonner » l’eau, à part des traces de tritium, comme le ferait au contraire et gravement pour la santé humaine, des pesticides, des bactéries ou de l’arsenic naturel.

Par ailleurs, la radioactivité de surface est due aux substances répandues dans l’atmosphère au moment de l’explosion, pas des coriums.


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