philouie 30 août 2016 12:12

@le moine du côté obscur
Salut et merci.
Merci parce que tu es rare.
un petit texte en guise d’adieu :

« Je sais que la terre est plate. »

j’emprunte ce titre à une chanson de Raphael.

Ce serait d’après lui une licence poétique pour exprimer que le monde n’est pas tel qu’on le croit.

voyons.

L’homme identifie la platitude de la terre à un rapport à la verticalité.

Déplaçant, en tout point où il va, le repère lui permettant d’en juger , il ne peut que constater que la terre est plate.

La seule réalité à laquelle l’homme accède par l’expérience est celle d’une terre plate. Ainsi, il s’agit d’une donnée immédiate de la conscience.

Et Raphael ne se trompe pas en affirmant qu’il y a un « je » qui « sais » : nous parlons ici de la réalité du sujet.

Par contre, ce n’est qu’en observant les astres au lointain que l’homme conçoit que la terre est ronde.

Se projetant hors de la terre, il a obligation de faire abstraction de lui-même pour pouvoir penser qu’elle est ronde.

Du point de vue du sujet, le terre ronde est pure abstraction même lorsqu’elle renvoie à une réalité objective.

« Terre plate » n’est que perception subjective. Mais vaut-elle moins que « terre ronde » parce qu’elle serait moins vrai ?

Imagine déguster un verre de vin.

C’est du même ordre que percevoir que la terre est plate, sauf qu’il n’est plus question ici de « vérité » mais « d’être au monde ».

C’est à dire que nous sommes dans le lieu où l’homme, par sa perception sensorielle, prend contact avec la réalité.

Nous sommes bien alors dans la poésie, la où le verbe raconte autrement ce que décrit la science.

"Je sais que la terre est plate,
Je connais le nom des nuages
...

"


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