Philippe VERGNES 4 septembre 2016 11:36

@ César Castique,


« Vous pouvez affirmer ce que vous voulez, s’agissant de la Méditerranée, je ne suis pas à même de vérifier. »

Le problème justement concernant la Méditerranée, c’est que peu de personnes sont à même de pouvoir vérifier ce genre d’information exceptés les pêcheurs et les gens qui, comme moi qui, recueillent ces données et suivent l’évolution des débarquements depuis 25 ans. Et non, ce genre d’info n’est pas disponible sur Internet.

« Et bien moi, j’en parlerai, pour dire que personne ne me fera croire que des poissons sans valeur marchande - c’est-à-dire dépourvus de qualités organoleptiques ! -, se vendent désormais à des prix exorbitants. »

« ... personne ne me fera croire », cela résume tout le fond du problème, et pourtant si vous saviez...
La valeur d’un poisson n’a jamais été définie par ses qualités organoleptiques. Ce n’est pas ainsi que fonctionne ce marché. Pour être transformé, un poisson doit faire une certaine taille et doit être suffisamment abondant pour rentabiliser une filière de transformation. En Méditerranée, il n’y a jamais eu de filière de transformation autre que des usines à soupe de poisson, car ces deux conditions ne sont jamais réunies : poissons trop petits et/ou trop peu de quantité.

« La conclusion que j’en tirerai, c’est que l’affirmation selon laquelle il n’y a presque plus de poissons en Méditerranée et partout ailleurs, est une connerie. »

... dit-il sans avoir même pris soin de lire l’article qu’il commente.

Bah, si vous faites professions de foi d’étaler votre ignorance en la matière comme une marque de compétence, c’est votre problème.

En France, il n’y a guère que le Muséum National d’Histoire Naturelle qui étudie sérieusement la question. Malheureusement, il traite pas trop de problématique locale : « Sixième extinction : 7% des espèces probablement déjà disparues ».

Autre article qui traite du même sujet que le mien en utilisant des sources dont je ne me suis pas inspiré, puisque aucune ne tient compte de la spécificité typiquement méditerranéenne (la surpêche - qui existe, il ne faut pas le nier -, n’est pas en Méditerranée le principal facteur de la disparition des ressources) : « Les poissons, espèces en voie de disparition totale ».

« ... Mais ce n’est pas en balançant des énormités que vous ferez avancer votre cause. »

Lisant cela, je m’interroge... vous n’avez jamais entendu parler de la disparition des stocks de poissons, de la sixième extinction de masse ou je ne sais quoi encore ?

Si tel est le cas, je comprends votre ignorance, mais avant de dire ou d’écrire n’importe quoi, informez-vous un minimum. Vous vous rendrez service.

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