Paul Leleu 21 septembre 2016 16:44

@Phalanx


je comprends bien. Il veut parler d’une adhésion à la nation française... (bon il y a la polémique médiatique qu’il cherche d’ailleurs lui-aussi). 

Mais au fond il y a une contradiction. Si l’identité est supposée être naturelle, elle devrait s’imposer naturellement (par exemple on ne change pas de sexe, de couleur de peau ou d’âge comme ça)... Hors, on se rend compte que cette identitée « 3ème république » n’est pas si naturelle que ça. Et pas seulement pour les immigrés, mais aussi pour les français de plus longue date. 

Je préfère votre analyse. D’un certain point de vue, la France est une « nation mourante ». Et on n’adhère pas à une nation mourante. Précisément, elle est mourante parce-que on n’y adhère plus. 

La question est donc de savoir pourquoi on n’y adhère plus. 

Certains accuseront les « idéologues de saint-germain-des-prés », mais je crois que c’est leur prêter beaucoup d’influence. Je crois surtout à une impasse historique du nationalisme. 

Le nationalisme a provoqué 80 millions de morts dans les affrontements de 1914-1945... autant que 70 ans de crimes communistes sur toute la planète. Le dégoût des peuples pour le natinalisme vient de là. En matière d’Histoire, je pense que les idéologues de salon de la droite bobo-parisienne devraient réétudier notre premier 20ème siècle... 

A moins d’une guerre raciale immédiate (fort improbable), la France des « gaulois 3ème république » est une histoire passée. Je pense que l’enjeu est plutôt de savoir si on va se dissoudre, ou bien réécrire une page à partir du réel et du présent. La sauce ’identitaire" ne rendra pas plus vivable ni viable une société invivable et non-viable. 

Je pense que le présent doit appartenir à des batisseurs vigoureux et audacieux plutôt qu’à des nostaligiques bourgeois des manuels scolaires de Don Camillo et Pépone. Notre identité sera ce qu’on fera de notre héritage et surtout de notre présent bouleversé. Cessons de nous référer sans cesse à d’hypothétiques ancêtres, et essayons de penser un peu à nos descendants. Regardons-nous entre gens du présent. 

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