Luniterre Luniterre 9 octobre 2016 21:02

@Robert Bibeau

Comme d’habitude, lorsque tu es à court d’argument valide, tu tentes d’en retourner un ou deux pour déformer la pensée de Lénine, et, accessoirement, la mienne aussi... De plus, tu fais donc mine d’avoir « oublié » ce post déjà posé par moi-même sur ton blog « 7 du Québec » et qui traite déjà de ce point important, sur lequel tu tentes de t’appuyer...Le revoici donc, tel quel :

« Luniterre

7 octobre 2016 à 4 h 09 min (heure du Québec...)

Ce que la dialectique et/ou le marxisme nous disent, camarades, et Lénine aussi, en conséquence, c’est que capital financier et capital productif, c’est évidemment à la fois la même chose, fondamentalement, et pas tout à fait, par certains aspects, et ce sont ces différences qui sont structurantes, dans les mutations de la société capitaliste, dans ses différentes formes, dans ses différents stades, dirait encore Lénine, et il aurait encore bien raison…

Simple, pourtant…

Moins simple : décrypter ces mutations à l’œuvre dans la société capitaliste contemporaine…

Pour bien comprendre le bouquin de Lénine, nous devons déjà bien comprendre que le capital bancaire préexistait évidemment au capital industriel, et qu’il était déjà dans un rapport dialectique similaire, par bien des aspects, avec le capital commercial, puis manufacturier.

Attention : similaire par certains aspects ne veut pas dire identique. Se garder de tout raisonnement simpliste, de type comparatif/analogique.

On ne peut pas refaire, dans un post, l’histoire de la genèse du capital…

Si l’on voulait résumer à l’extrême l’idée de Lénine avec les mots d’aujourd’hui, on pourrait dire que « économie de casino » (le capital « spéculatif », dirait Lénine (*)), et « économie réelle » sont toujours dans ce même rapport dialectique. Elles sont absolument inséparables parce qu’interdépendantes.

Le développement du « réel » a besoin de la masse des capitaux « spéculatifs » en circulation pour ses mutations « à risques », mais dont une bonne partie génèrent les forces productives d’avenir, et le spéculatif n’a d’intérêt qu’en tentant de jouer « gagnant » sur ces mutations, au delà du boursicotage quotidien.

Avec le stade impérialiste, cette dialectique devient encore plus complexe, en liaison avec les phénomènes néo-coloniaux et l’émergence de bourgeoisies « nationales » nouvelles, qui ont vocation naturelle à devenir impérialistes à leur tour, comme nous le montre la Chine.

D’où la difficulté apparente a resituer cette dialectique dans le mouvement des capitaux, entre export de marchandises et export de capitaux… Difficulté sur laquelle semble buter le camarade Robert Bibeau…

( * https://tribunemlreypa.wordpress.com/2014/03/27/724_de-lenine-ou-pas_/ ) »

Le propos de Lénine n’est donc jamais de considérer que le capital spéculatif est une sorte de « tare » du capitalisme industriel productif, même s’il a un aspect « parasitaire », de type « usuraire », en quelque sorte, mais au contraire, qu’il est une nécessité incontournable de son évolution monopoliste et impérialiste...

Le point de vue réformiste qui veut opposer le capital productif au capital spéculatif est précisément celui qu’il combat dès le premier chapitre de son livre...


De sorte que l’on peut se demander si tu l’as vraiment lu, ou bien si tu t’es contenté du résumé fait par Vila, et qui est l’objet, en fait, de ton article...

Toutefois, ce résumé, même sommaire, ne fait nullement allusion à une telle thèse réformiste, et pour cause...

On ne peut donc qu’en conclure à ta mauvaise foi la plus extrême sur ce point, ou bien à ton incapacité totale à comprendre le livre de Lénine dont tu prétends nous parler.

Luniterre





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