Reflex (---.---.126.17) 1er février 2007 16:34

Oserait-on avancer que de stratégie électorale, il n’y a pas ? Tout simplement parce que la campagne brille par l’absence de programme. Certes, le PS a bien arrêté ses priorité, dont sa candidate ne cesse de se démarquer. L’UMP et son Tsar Cosy ne sont pas en reste...

A défaut de propositions fermes, il ne saurait y avoir débat. Moins encore de stratégie pour s’y imposer. Bizarrement, la campagne, pourtant largement entamée, se résume à une occupation maximale de l’espace médiatique. Au prix de la multiplication des coups bas où, convenons-en, le p’tit gars de Neuilly dispose d’une longueur d’avance. Très obligeamment offerte par l’armée de fonctionnaires que lui vaut son képi de premier flic de France. Autant dire que tout cela ne vole pas haut.

Observée d’outre-Quiévrain, la campagne se révèle navrante, tant les deux prétendants au second tour s’abstiennent de prises de positions claires, argumentées, fermes et chiffrées. Les « veaux » de Mongénéral n’ont-ils pas mûri ? Abêtis à longueur d’année par les futilités qu’ils osent nommer télévision (même de service public), par une presse où domine le divertissement, par le dieu à gratter de la Française des Jeux, se comporteront-ils dans l’isoloir comme s’il leur suffisait de déflorer un quelconque billet pour emporter le président qui, cinq années durant, impulsera le cours de la République ?

Après douze années de promesses non tenues, de confiscation de l’Etat par une pensée uniformément partagée (même en période de cohabitation), la France se révèle-t-elle incapable d’un sursaut ? Ou, ses élites, dans un consensus mou, entendent-ils sevrer leurs concitoyens d’un droit démocratique élémentaire ? Le choix entre deux France, l’une solidaire et européenne, l’autre dichotomique et néoconservatrice.

Navrant, vraiment.


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