Pascal L 17 octobre 2016 19:24

@Spartacus
Pour le lien entre la création monétaire et la dette, c’est bien la réalité des banques aujourd’hui et il a été démontré qu’il existe un lien entre la variation de la dette et le chômage de masse (lire « l’imposture économique » de l’économiste australien Steve Keen).

Par contre, je vous suis sur la monnaie privée. Lorsque l’on a constaté que la valeur de la monnaie aujourd’hui est liée à la certitude que la dette sera remboursée, alors les banques centrales n’ont plus d’objet. Les papiers imprimés comme réserve dans les banques n’ont de valeur que l’énergie récupérée en les brûlant. Nous n’avons pas besoin de monnaie commune, mais d’une unité de compte commune qui permet les transactions dans une seule unité et les échanges interbancaires. Les banques peuvent proposer leur propre monnaie, mais l’effet de concurrence sera maximal si les contreparties à la création ou à l’émission monétaire ne portent pas sur les mêmes valeurs.
Quand je parle de décoréler la dette, je ne dis surtout pas qu’il ne faut pas mettre de richesse en face, nous disposons de bien d’autres richesses possibles. L’or a été une de ces richesses, mais n’est plus très adaptée au développement économique. La dette peut continuer à être une contrepartie si et uniquement si la part de la dette dans la création monétaire ne dépasse pas 20 à 30%.
Si les banques se font de la concurrence, celles qui créent de la monnaie de singe disparaîtront assez rapidement. L’Etat doit pouvoir se faire financer comme les entreprises par de la création monétaire en fonds propres, mais uniquement sur les projets d’investissement (Education, Autoroutes...). La durée des capitaux dans les fonds propres doit dépendre du cycle économique de l’objet investi et la monnaie doit être retirée au-delà, ce qui correspond pour l’entreprise à la distribution de dividendes.

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