Emile Mourey Emile Mourey 12 novembre 2016 16:18

@Antenor


En fait, les choses sont beaucoup plus simples qu’on ne pense. Vous avez raison : il ne faut pas vouloir rechercher à tout prix des voies de crête dans des régions vouées à la forêt que les premiers explorateurs auraient défrichées comme dans une brousse. En ce qui concerne le pays éduen, ce qui m’a interpellé, c’est le texte d’Eumène où il est dit que le Eduens ont conduit l’empereur à Bibracte/Mt-St-Vincent par la voie militaire (pour lui montrer l’aspect désolant de la campagne) d’où j’en ai déduit la voie commerciale du couloir de la Dheune où le spectacle est moins désolant. Ma deuxième interrogation est la voie de Mont-Saint-Vincent à Autun que j’ai fait traverser en partie en forêt alors que le chemin des moines qui va de Mont-Saint-Vincent, à Mesvres, voie de crête, me paraît, en définitive, beaucoup plus facile, et cela dès l’origine, vu son sol caillouteux et sa végétation basse. Ma troisième interrogation est le défilé d’Agneux avec sa portion de voie empierrée qui s’explique, à mon avis, comme passage sans végétation, quoique abrupt, pour rejoindre la vallée de la Cozanne et ensuite Alise-Sainte-Reine ; vallée verdoyante, elle a dû être habitée et fréquentée très tôt. Le texte de Strabon, manifestement, montre bien que la voie antique pour aller à Alésia depuis Chalon s’est cherchée dans cette région.

Mais il faut aussi tenir compte de la carte de Peutinger et même du réseau routier existant qui, dans la majorité des cas, ont suivi les premières voies. 

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