Alren Alren 29 octobre 2016 17:19

@adeline

Bonjour et merci de votre article, à mon avis on ne peut pas faire un parallèle entre l’usage d’armes létales par la police en action et la peine de mort autrefois jugée.

Vous avez tout à fait raison. Les jurés qui prononçaient la peine de mort pensaient connaître les tenants et aboutissants de l’affaire ainsi que la personnalité de l’accusé qu’ils estimaient ne pas avoir de circonstances atténuantes ; ils étaient suivis en cela par le Président de la République qui refusait le droit de grâce.

Cela n’a pas empêché que des innocents soient guillotinés ou l’auraient été sans doute sans l’abolition de la peine de mort qu’il s’agisse de Christian Ranucci, exécuté alors qu’il y avait un doute considérable sur sa culpabilité, de Patrick Dils, accusé du meurtre barbare de deux enfants et qui a eu la faiblesse d’avouer un double homicide qu’il n’avait pas commis, ou de Omar Raddad, le Marocain, accusé et jugé sans preuve indubitable d’avoir tué une dame âgée de la haute bourgeoisie, blanchi maintenant seulement par l’ADN.

Le policier, confronté dans la rue à un ou des délinquants n’a pas ces éléments et, comme on le dit justement, ne peut pas se substituer à un jury d’Assises pour décider de qui doit vivre et qui doit mourir.

Néanmoins, il est parfaitement légitime qu’il ne soit pas entravé dans sa légitime défense ou celle d’une victime potentielle.

La règle pourrait être d’autoriser l’usage d’armes de service si l’individu a fait feu ne serait-ce qu’une fois et quelle que soit la direction de son tir, qu’il utilise donc une arme réelle (un certain nombre de braquages se font avec des armes fictives et ceux qui les utilisent ne mettent pas réellement la vie d’autrui en danger) ou qu’il a fait couler le sang avec une arme blanche ou de destination, en essayant autant que possible que le tir ne soit pas létal mais incapacitant.

Une commission indépendante devrait enquêter systématiquement dans tous les cas.


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