Jean Pierre 1er novembre 2016 20:46

L’auteur fait une erreur dans son analyse de Keynes.

Keynes n’a jamais considéré que la dette était toujours bonne. Il avait une position plus pragmatique sur la question. Ayant constaté des cycles d’accélération et de ralentissement dans l’économie il proposait que la dette joue un role contra-cyclique. Dans les périodes de ralentissement économique la dette permet la relance. Dans les périodes de croissance, l’impôt (toujours plus facile à prélever et à payer quand la période est faste) permet d’effacer la dette. En utilisant ces deux possibilités (et non pas une seule comme le dit l’auteur), l’Etat joue une rôle de régulateur économique. 
Ce qui se passe actuellement c’est que, en raison des délocalisations, nos économies sont en période de ralentissement permanent. La période faste qui devrait permettre d’effacer la dette facilement par l’impôt ne vient jamais. La dette s’installe donc durablement et grossit sans fin.
D’autre part Keynes raisonnait dans le cadre d’économies relativement fermées ou l’Etat gardait un pouvoir économique fort. En économie ouverte l’Impôt fait fuir les investisseurs et la dette ne peux donc plus être effacée par l’impôt. L’Etat n’a plus de solution.
La mondialisation a fait de l’économie une machine folle que plus personne ne peut réguler.

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