Nicole Cheverney Nicole Cheverney 29 novembre 2016 12:38

Lorsque Fillon le libéral parle de dégraisser la fonction publique, il ne pense certainement pas aux haut-fonctionnaires, ou cadres supérieurs, nommés bien souvent par complaisance dans certaines administration d’État ou des collectivités locales. Il y en a pléthore cela est vrai. Je ne parle évidemment pas de ceux qui passent les concours extérieurs.

Ce sont des postes politiques, qui n’ont jamais prouvé leur véritable utilité dans le bon fonctionnement de l’institution, de plus assurés de l’octroi de primes très, très confortables. Cela complexifie une hiérarchie assez lourde si bien que certaines administrations et collectivités territoriales, ressemblent plus à l’armée Mexicaine, avec 30 colonels pour 1 soldat. La loi Hoeffel a permis cette multiplication de postes de complaisance, vu que le concours n’était plus obligatoire pour accéder à l’administration. De plus, ces postes hautement stratégiques sont cooptés par des partis politiques qui, tous y trouveront leur intérêt, à gauche comme à droite et de parfaits relais politiques et d’affaires.

Mais qui va parler de ce mille-feuille, mis en place après Maastricht ? Personne, ni à droite, ni à gauche n’y touchera, on ne touche pas aux petits copains.

La mentalité libérale s’attaquera toujours aux populations administratives les plus vulnérables, qui assurent pleinement leurs missions, dans des conditions pas toujours équitables, et qui subissent depuis quelques années l’intrusion insupportable du privé dans le public, qui subissent l’assaut toxique des décisions managériales à l’anglo-saxonne. Qui subissent la baisse des pouvoir d’achat, l’alllongement de l’âge de la retraite, l’engorgement du public dans des structures non plus adaptées à la population dans son ensemble. Il y a effectivement des réformes à faire, mais l’écrémage souhaité par les libéraux ne se fera pas au sommet , mais la base uniquement sera touchée, avec la privatisation des services.

Or, ce n’est certainement pas ce que préconise Fillon le libéral.

La mentalité libérale ne veut pas du peuple, elle ne veut que ce qui lui ressemble à elle, par ses côtés les plus antipathiques et douteux.

L’administration hospitalière qui a besoin à la fois d’un personnel administratif pour assurer la continuité du service public, du personnel soignant toutes catégories, se verra donc spoliée des besoins en personnel indispensable pour assurer les soins aux malades.

L’Education Nationale mise à sac par les gouvernement successifs est un parfait exemple de démonstration d’incapacité notoire à ré-organiser l’enseignement, à redonner confiance aux élèves et aux enseignants. Bien au contraire, les ministres successifs en charge depuis Lang, se sont ingéniés à démolir ce que l’institution avait de mieux, un enseignement libre et gratuit, jusqu’à ce que, au pouvoir en 1981, ils décident que le modèle républicain était obsolète. D’ores et déjà, l’on préparait l’après- Maastricht, et l’on dirigeait cette institution jusque là exemplaire, vers une désintégration programmée.

Voilà donc Fillon qui arrive et les médias qui annoncent son accession au pouvoir, et qui fidèles à ses prédécesseurs continuera le naufrage du pays.


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