Jean Pierre 19 décembre 2016 14:06

@Spartacus

Daté du 14 août 2001, l’e-mail de Kenneth Lay, le PDG d’Enron, est adressé à tous les employés. « Notre croissance n’a jamais été aussi forte, nos performances n’ont jamais été meilleures, écrit le patron. Nous travaillons pour l’entreprise américaine la plus extraordinaire. » Treize jours plus tard, un autre courrier électronique de Kenneth Lay annonce les détails d’un nouveau programme de stock-options. Il promet des « dividendes bien supérieurs à ceux connus aujourd’hui » pour tous ceux qui choisiront d’y contribuer, notamment dans le cadre de leur retraite.

La réalité est aujourd’hui toute autre pour les employés de la firme de courtage en énergie. Au-delà des implications politiques de la faillite d’Enron, les principales victimes du désastre sont les milliers de travailleurs de la compagnie qui ont souscrit au fameux fonds de pension, en investissant l’ensemble de leurs cotisations retraites dans des actions de la compagnie. Encouragés par la direction de la firme de Houston, ceux-ci ont cru qu’ils pourraient maximiser leur retraite en pariant sur la santé d’une entreprise florissante jusqu’à peu. Ils ont généralement perdu les économies de toute leur vie en l’espace de quelques semaines, tandis que l’action Enron, cotée à 80 dollars il y a encore un an, vaut désormais moins d’un dollar.


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