Alren Alren 20 décembre 2016 14:53

@sarcastelle

J’accepte de perdre du temps à répondre à vos objections mais cela s’arrêtera là. Je ne tomberai pas dans le panneau d’une polémique stérile sur fonds d’hostilité politique et idéologique inavoués de votre part.

Expliquez-nous cette affaire de plutonium qui au bout de quelques années n’est plus frais dans les bombes.

Le plutonium est radioactif en sortant de la centrale. C’est même pour cette raison que son stockage, son enfouissement, pose des problèmes. Cette radioactivité a pour effet de transmuter le noyau qui cesse d’être un noyau de plutonium. Soit il perd deux protons et deux neutrons par rayonnement alpha, soit il se scinde en deux éléments plus légers.

Le résultat est que dans la bombe A, dont l’explosion va déclencher la réaction de fusion atomique de la bombe H, la proportion de plutonium diminue et la proportion de noyaux « parasites » augmente.

Bien que le plus grand secret militaire soit observé sur ces phénomènes, il semble clair que plus le plutonium est à l’état pur (on parle vraisemblablement d’un ordre de 99, 999%) plus complète est la réaction en chaîne et plus puissante est l’explosion de la bombe A. Ce qui entraîne sans doute que meilleure est aussi la puissance de la bombe H qui lui est intimement associée.

Bref, si on attend trop avant de changer le plutonium, la bombe atomique risque de perdre beaucoup de puissance et même à l’extrême ne pas exploser du tout.

Question subsidiaire : explicitez s’il vous plaît l’invocation pompeuse de E =mc². 

L’énergie du rayonnement solaire et l’énergie éolienne, tout comme l’énergie des vagues et des courants marins (un peu moins pour ceux-ci) sont diluées. Il faut de très grandes et coûteuses installations en terme de prix et de pollution pour en recueillir une parcelle.

La seule énergie naturelle qui est un peu concentrée est l’hydraulique des cours d’eau : il serait impossible de recueillir l’énergie cinétique de la pluie ou de la neige. Heureusement le relief et la gravité créent les rivières.

Cependant, même la « houille blanche » possède une énergie beaucoup plus diluée que la houille noire, le pétrole ou le gaz. Cela tient au fait que l’énergie potentielle d’un combustible réside dans la modification des liaisons chimiques, électromagnétiques, des atomes qui induisent des accélérations desdits atomes (et donc une augmentation de leur énergie cinétique) bien supérieures au déplacement de l’eau sur les turbines.

L’énergie nucléaire, comme son nom l’indique, provient non de la force électromagnétique comme dans une combustion mais des forces nucléaire forte et faible dont le niveau d’énergie est infiniment supérieur et qui représentent donc une énergie condensée potentielle sans équivalent.

« On peut retenir l’ordre de grandeur de 10 000 fois plus d’énergie récupérable par tonne d’uranium naturel que par tonne d’équivalent pétrole. »

C’est ce que résume, pour les personnes compétentes, la formule E =mc². Elle rappelle la quantité énorme d’énergie récupérable quand une masse est transformée en énergie ce qui ne se produit que dans les réactions de fission et surtout de fusion ( cette dernière permettra au soleil de briller dix milliards d’années).

Expliquez-nous mieux ce qu’est un réacteur instable

L’instabilité intrinsèque du réacteur à uranium est très bien décrit dans cet article, dans lequel en outre les auteurs développent une théorie sur la vraie cause de l’accident de Tchernobyl qui serait au moins discutée en Occident si elle ne provenait pas de savants russes.

Si elle décelait ne serait-ce qu’une part du phénomène complexe qui a conduit à la catastrophe, ils mériteraient le prix Nobel. Mais ce sont des Russes, alors ...

www.lochak.com/Z-files/I_Tchernobyl_Nouvelle_Hypothese_Georges_Lochak.pdf



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