Hervé Hum Hervé Hum 30 décembre 2016 11:45

Robert, le capitalisme n’a pas pour objectif de valoriser l’argent, mais de permettre l’exploitation de la vie d’autrui à son profit. L’argent est le moyen de comptabiliser ce temps de vie. Sa valorisation permet donc d’accroitre sa capacité d’exploiter autrui à son profit, mais en tant que moyen et non finalité.

Ensuite, l’autogestion est déjà le mode dominant dans la société actuelle et ce, parce que la majorité des grandes entreprises sont dirigés par des salariés, certes au service des propriétaires, mais salariés quand même. Autrement dit, le mythe du propriétaire patron est mort dans la réalité et ne subsiste que par une propagande massive et de la bêtise de gens comme toi qui la relaie.

enfin, si l’autogestion est un miroir aux alouettes, alors, tu soutiens l’idée, fausse mais soutenu par le mythe du patron, chef de guerre économique, que le seul système viable est le capitalisme.

La question de l’autogestion ne se pose donc pas, elle est déjà la règle, la question qui reste posé et qui est le coeur du débat social, aujourd’hui comme hier, est la redistribution du profit.

Dans le système capitaliste, le profit se pense en terme de capitalisation du temps de vie d’autrui où le gain de productivité est secondaire, parce que dépendant des moyens de productions de masse. Ladite production de masse étant la conséquence des luttes sociales et non du système capitaliste, lequel se contente très bien de l’esclavage. Seulement, le principe capitaliste ayant pour conséquence directe l’expansion et l’esclavage limitant cette même expansion, lorsque les conditions ont été remplies, l’esclavage a été remplacé par le salariat ; Mais parce que les moyens techniques le permettait, sinon, l’esclavage serait toujours la règle.

dans le système communiste ou tout système autre que le capitalisme, le profit se pense essentiellement en terme de gain de productivité, ceci, parce qu’il n’y a plus de propriétaires cherchant à valoriser leur propriété par la capitalisation du temps de vie d’autrui. dans le système communiste, chacun est comptable de son propre temps de vie et ne peut capitaliser qu’en fonction de sa capacité à être utile à la société selon les objectifs visés.

Ce qui se traduit par la formule suivante « nul ne peut prétendre à plus de droits qu’il n’accomplit de devoirs et nul ne peut se voir exiger plus de devoirs qu’il ne réclame de droits ».

Le communisme se fonde sur l’équilibre dans l’échange économique, où donc il n’y a plus de plus-value autre que le gain de productivité.

En résumé, l’autogestion en mode capitaliste, c’est la servitude volontaire à des maîtres, l’autogestion en mode communiste, c’est aussi la servitude volontaire, mais à soi même. Et oui, communisme ou pas, il n’y a personne à exploiter que soi même en dessous du salarié ou prolétaire économique. Sauf les machines et des autres êtres vivants, mais ces derniers sont trop limités dans leur capacité à réaliser des tâches complexes, alors que les premiers acquièrent de plus en plus de capacité à réaliser des tâches hyper complexes. Donc, il n’y a opposition entre l’humain et la machine qu’en système capitaliste, puisque celui-ci n’est conçu que pour les propriétaires économiques. Par contre, en système communiste, il y a association pleine et entière, puisque le système est conçu pour servir l’ensemble de la société et non une petite minorité.

MAIS, TANT QUE LES PROLETAIRES ECONOMIQUES NE COMPRENDRONS PAS QU’IL EST IMPOSSIBLE DE S’AFFRANCHIR DE LA PROPRIETE SANS LUI TROUVER UN SUBSTITUT AU MOINS EGAL EN VALEUR, ILS CONTINUERONT A ETRE ESCLAVE.

LA SEULE VALEUR QUI SOIT TRES SUPERIEURE A LA PROPRIETE EST LA RESPONSABILITE ET ELLE SEULE.

Il n’y a d’autres alternatives que la transposition de la propriété économique en responsabilité économique...

Une fois cela admis, les réponses découlent de la logique du principe de responsabilité et non de l’arbitraire humain. Autrement dit, le système s’impose de lui même !


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