Durand Durand 26 décembre 2016 12:04

@Nicole Cheverney,




Le temps passant, nos vocabulaires et nos expressions pour décrire la forfaiture et l’absurdité de l’Union Européenne se font plus précis, plus incisifs et plus expressifs avec de moins en moins de mots... 

La conscience désormais quasi complète de toutes les facettes de cette union s’exprime presque en mode succinct, poétique et nous devons prendre garde à ne pas délaisser ou dénigrer ceux à qui les impératifs du quotidiens ne permettent pas le temps d’information et d’analyse dont d’autres bénéficient.

A ce titre, j’apporterai sur un complément à l’un de vos paragraphes :

« Lorsque l’on dîne avec le diable, il faut une très longue cuillère  », or, nous nous apercevons que bien de nos femmes et hommes politiques, par confort intellectuel, ou idéologie ou naïveté, allez savoir, dans une projection contractuelle qui ne peut exister réellement, pensent pouvoir re-négocier les traités, d’égal à égal. Il faut bien les lire pour s’apercevoir que le moindre mot, la moindre virgule, le moindre espace, ont été prévus de telle sorte que sa majesté l’UE n’acceptera jamais de RE-NEGOCIER avec quiconque, des traités parfaitement verrouillés. Pour sa Majesté l’UE, il n’y a pas d’autre alternative. »

En effet, vous citez le confort intellectuel, l’idéologie ou la naïveté comme causes probables des propositions de réforme des traités faites par certains candidats mais vous oubliez que de nombreux Francais n’auront pas le temps d’avoir nos convictions d’ici le printemps. Parmis ceux-ci, nombreux sont ceux qui n’ont jamais connu l’indépendance nationale et hésitent à se désolidariser de manière abrupte de 60 ans d’intégration européenne... 

Les propositions de réforme des traités sont donc à considérer surtout comme une démagogie nécessaire à un rassemblement suffisant pour en finir avec l’UE.
Aux hésitants, la preuve de l’irréformabilité des traités sera apportée par l’échec des négociations et ils comprendront alors, comme nous avons la chance de le comprendre nous-mêmes, que la seule issue est l’article 50. 

Dénigrer cette démagogie, c’est dénigrer une grande partie de l’électorat qui n’a pas la possibilité intellectuelle de s’informer comme ceux qui écrivent sur ces pages.

 Il y a donc des démagogies que l’urgence peut justifier.

Et d’autant plus que parmis les hésitants, se trouvent une grande partie de ceux qui chaque jour, produisent encore le peu de richesse nationale nous permettant de faire bouillir la marmite...

Il y a donc également des démagogies que le respect peut justifier.

Gardons-nous de tout intellectualisme et autre élitisme dont serait issue, pour le coup, la pire forme de démagogie.


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