philippe baron-abrioux 3 janvier 2017 08:00


 Bonjour Victor ,

 merci pour votre article tout d’abord .

comme vous j’ai exercé plusieurs métiers dans ma vie et parfois j’en cumulais deux plus des engagements .

en 1972 , j’ai reçu en héritage une propriété viticole (10 hectares ) dans une appellation en Côtes de ...inscrite au Ferré en Chateau ... (ce qui ne signifie rien concernant l’immeuble concerné )  .

 la récolte toujours effectuée à la main était amenée à une coopérative qui payait au « degré -hecto » sans beaucoup plus d’exigence sur la qualité de l’apport effectué (présence de feuilles , de terre , etc...) . les paiements (répartitions ) avaient lieu dès qu’une quantité significative avait trouvé preneur sur le marché , c’est à dire sans calendrier très précis .

 que les conditions climatiques influent sur la qualité des vins obtenus , je pense que personne ne peut le nier dès l’hiver succédant à la récolte (taille ) puis la période le fleur de vigne et même le temps de la récolte elle même (vendanges sous la pluie , après passage de la grêle , etc..) .

 et le terrain bien sûr : sur la superficie , il y avait une grande diversité de sols qui offrait des raisins aussi divers d’aspect que de valeur à la vinification .

pendant les 20 ans que j’ai gardé cette propriété , j’ai choisi de changer de méthode culturale : utilisation exclusive d’engrais organiques ,traitements a minima , taille raisonnée pour privilégier la qualité de la récolte et refuser de « faire pisser la vigne » pour obtenir des rendements hecto -hectare qui n’épuisent pas la vigne , engrais verts (pezille et vesse) enfouis à faible profondeur , etc..

 je me souviens de vendanges en septembre sous un soleil de plomb qui faisait « démarrer » les mouts récoltés et obligeaient à réfrigérer les récoltes mais aussi de vendanges en octobre où nous avions« l’onglet », entrecoupées d’averses froides : il m’est arrivé plus d’une fois de faire rentrer tous les vendangeurs à la maison (puisque j’hébergeais le « troupe » chez moi ) : on jouait aux cartes ou on regardait le ciel pour reprendre .

 j’ai essayé de faire entendre qu’il était possible de procéder de façon différente pour maintenir et même développer la qualité de cette appellation , seule condition selon moi pour s’attacher une clientèle devenue plus exigeante sur le marché français comme à l’export .

rien n’y a fait ;

 après avoir mis les terres en fermage , j’ai fini par vendre cette propriété au fermier (excellent éleveur- vinificateur employant des méthodes reconnues lui valant une belle clientèle et un dépôt de marque concernant plusieurs domaines dont celui qui fut le mien pendant 20 ans) .

 dans les commentaires on évoque l’affaire des Bordeaux frelatés : le super secret de Polichinelle qui a permis des magouilles honteuses venant de maisons de commerce ayant pignon sur rue dans le quartiers des Chartrons à Bordeaux : malgré les amendes prononcées , elles subsistent au vu et au su de tous .

 un commentaire évoque aussi Reignac qui est une petite commune proche de Blaye sur l’estuaire : il existe dans plusieurs appellations proches en Côtes de ... ou même en Bordeaux supérieur des tas d’excellentes bouteilles , souvent primées à Bordeaux , à Beaune et à Paris .

ceci dit pour ceux qui ne se fient pas seulement à l’étiquette ! c’est parfois dommage et couteux .

bonne fin de journée !

 P.B.A


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