Pierre Pierre 5 janvier 2017 15:40

@howahkan

J’ai eu une discussion sur le sujet du départ de Bachar al-Assad sur un autre forum. Ce n’est pas étonnant que cela ne convienne pas à tous ceux qui on soutenu le président syrien depuis cinq ans.
Il y a cependant une réalité qu’il faut prendre en considération : l’armée syrienne est épuisée et elle manque d’hommes. Certes, elle est motivée et elle est équipée de matériel performant mais seule, elle n’est pas en mesures de venir à bout des rebelles islamistes et des djihadistes internationaux surtout que ses soldats commencent à devenir âgés. Après, il restera encore à vaincre l’Etat islamique et à recouvrer la souveraineté sur l’ensemble du territoire. Cela veut dire encore de nombreuses années de guerre.
Les alliés iraniens, du Hezbollah, irakiens et autres ont aussi subi des pertes et aspirent à rentrer dans leur pays. 
Les Russes voudraient lever le pied et trouver une solution politique qui augmenterait encore leur prestige dans la région.
Il y aura des changements avec l’arrivée de Donald Trump mais va-t-il faire faire un virage à 180° à la politique syrienne des Etats-Unis ? Rien n’est moins sûr.
Une éventuelle alliance avec l’Egypte est aussi sur les rails. On attend une rencontre al-Sissi / al-Assad pour en savoir plus.
La nouvelle politique turque est l’opportunité la plus sérieuse pour enfin ouvrir des négociations avec les rebelles « récupérables » pour mettre fin à la guerre avec une grande partie de ceux de nationalité syrienne.
Si ces négociations ont lieu, l’essentiel est de sauver la constitution de 2012. Faire du maintien de Bachar àl-Assad une condition non négociable reviendra à devoir faire des concessions sur d’autres points. 
Une solution que j’imagine : a la fin des négociations, on organiserait des élections présidentielles et législative. Bachar al-Assad se présenterait et à mon avis gagnerait largement ces élections.
Il pourrait alors assez vite démissionner pour par exemple céder la place à un militaire. Sur ce point, je ne suis pas d’accord avec Bassam Tahhan, les Syriens ont une grande reconnaissance pour la protection qu’ils ont reçue de leur armée. Je vois très bien un militaire succéder à Bachar al-Assad.
Vous me direz : et la démocratie, peut-on la bafouer. Je vous répondrai qu’il n’y a rien de démocratique au Moyen-Orient et qu’il est vain de vouloir l’instaurer. Il faut oublier de jouer au néo-colonialiste et se buter sur des principes. Cela ne marche pas.










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