@Olivier Perriet
Vous ne connaissez rien à la Syrie.
Le départ de Bashar al-Assad, n’aurait pas changé grand chose. Le régime syrien n’est pas un pouvoir autoritaire d’un homme seul, ni même
d’une famille, comme jadis en Egypte, Libye ou Irak. Tout comme son père, Bashar al-Assad n’est que la partie
visible d’un iceberg communautaire complexe. Il y a derrière lui 2 millions d’Alaouites encore
plus résolus que lui à se battre pour leur survie et plusieurs millions
de minoritaires qui ont tout à perdre d’une mainmise islamiste sur le
pouvoir.
Les Alaouites (secte chiite ésotérique) sont considérés par l’Islam sunnite comme les pires des
apostats. Cela leur a valu au XIVè siècle une fatwa du
salafiste Ibn Taymiyya, l’ancêtre du wahhabisme actuel, prescrivant leur
persécution systématique et leur génocide. Cette fatwa à toujours cours, notamment chez les salafistes, les
wahhabites et les Frères musulmans.