simazou 10 janvier 2017 17:44

5ème partie

En outre, l’Etat d’Israël, perçu comme une collectivité juive, peut aussi être la cible de ces attaques. Dans les affirmations antisémites, il est fréquent que les juifs soient accusés de conspiration contre l’humanité. Ce type d’accusation est souvent utilisé pour rendre les juifs responsables de « tout ce qui va mal ». L’antisémitisme peut être exprimé par le biais de discours, d’écrits, de formes visuelles et d’actions, et fait appel à des stéréotypes sinistres et des traits de caractère négatifs.

Exemples actuels non exhaustifs d’attitudes antisémites dans la vie publique, les médias, les écoles, au travail et dans la sphère religieuse :

  • Appeler à tuer et à faire souffrir les Juifs, de même que soutenir ou justifier ces exhortations, au nom d’une idéologie radicale ou d’une vision religieuse extrémiste.
  • Proférer des allégations mensongères, déshumanisantes, diabolisantes ou stéréotypées sur les juifs en tant que tels ou sur le pouvoir des juifs en tant que collectivité - par exemple les mythes sur une conspiration mondiale juive ou sur les juifs contrôlant les médias, l’économie, le gouvernement ou les autres institutions de la société.
  • Accuser les juifs en tant que peuple d’être responsables des méfaits réels ou imaginaires commis par une seule personne juive ou un seul groupe juif, ou même d’actes commis par des non-juifs.
  • Nier le fait, l’objectif, les mécanismes (ex : les chambres à gaz) ou l’intention du génocide à l’encontre du peuple juif par l’Allemagne national-socialiste, ses défenseurs et ses complices au cours de la Seconde Guerre mondiale (l’Holocauste).
  • Accuser les juifs en tant que peuple, ou Israël en tant qu’Etat, d’inventer ou d’exagérer l’Holocauste.
  • Accuser les citoyens juifs d’être plus loyaux à l’égard d’Israël, ou de supposées priorités juives dans le monde, au détriment des intérêts des nations auxquelles ils appartiennent.

Quelques exemples des formes à travers lesquelles l’antisémitisme se manifeste à propos de l’Etat d’Israël en prenant en considération le contexte général :

  • Nier au peuple juif le droit à l’autodétermination, en prétendant par exemple que l’existence de l’Etat d’Israël est une entreprise raciste.
  • Faire preuve d’un double standard en exigeant d’Israël un comportement qui n’est attendu ni requis d’aucun autre pays démocratique.
  • Utiliser des symboles et images associés à l’antisémitisme classique (ex : l’affirmation que les Juifs ont tué Jésus ou procèdent à des meurtres rituels) pour caractériser Israël et les Israéliens.
  • Comparer la politique actuelle du gouvernement israélien à celle des nazis.
  • Tenir les juifs de manière collective pour responsables des actions de l’Etat d’Israël.

Toutefois, les critiques à l’égard d’Israël, quand elles sont comparables à celles exprimées à l’encontre d’autres pays ne peuvent être qualifiée d’antisémites.

Les actes antisémites sont criminels lorsqu’ils sont définis comme tels par la loi (par exemple, la négation de l’Holocauste ou la propagation de documents antisémites dans certains pays).

Les actes criminels sont antisémites quand les cibles des attaques, que ce soient des individus ou des biens - bâtiments, écoles, lieux de culte ou cimetières - sont choisis parce que juifs, ou perçus et assimilés comme tels.

La discrimination antisémite est le fait de refuser aux juifs les opportunités ou services disponibles aux autres. Elle est illégale dans de nombreux pays.

Cette définition a quasiment été reprise mot pour mot par le State Department des Etats Unis. Si vous êtes des étudiants sérieux, puis-je vous suggérer d’acheter ou d’emprunter un exemplaire du livre de Kenneth Marcus « The Definition of Anti-Semitism » publié l’an dernier aux Presses Universitaires d’Oxford. Le chapitre 6 est à lire en entier. Marcus est le président fondateur du Centre des droits de l’homme de l’Université Louis D. Brandeis. Officiellement, il était aussi directeur de la commission des droits de l’homme des Etats Unis et titulaire de la chaire Egalité et Justice à l’Université de la ville de New York. En d’autres termes, il fait autorité sur les droits de l’homme et l’égalité des droits auxquels le BME s’intéresse. Et il soutient l’idée que toute critique exagérée et maligne d’Israël relève de l’antisémitisme


Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe