alinea alinea 24 janvier 2017 10:24

@hervepasgrave
Je crois que la douleur des enfants gâtés - on s’entend, cette génération qui a eu des facilités dans l’enfance, comparée à d’autres, même la nôtre- qui se cassent le nez, est plus difficile à vivre que l’échec pour celui qui s’est donné du mal, parce que faire un effort demande de la combativité, et après un moment de mou, on se requinque ; le mieux c’est quand on en tire leçon.
Dans les jeunes que je connais, ceux qui s’en tirent bien, psychiquement et matériellement, sont ceux qui ont eu une passion, un but et le goût de l’effort pour y parvenir ; et je pense que tout ça se joue autour de deux trois ans, quand l’enfant en est à vouloir « faire tout seul » ; C’est très chiant cet âge là au sens où ça demande beaucoup de disponibilité. Et je pense à Niko Paech qui souligne que pour s’assurer un niveau de vie, comme vanté, les parents passent leur temps à bosser, donc, ont besoin de dépenser et de loisirs pour décompresser, mais font, pour beaucoup, au plus simple avec leurs mômes ; c’est plus simple de beurrer la tartine que d’avoir un œil, et un conseil à donner à son gosse qui veut la faire tout seul ; et si ce n’était que la tartine, mais s’habiller, se laver, tout, tout alors prend du temps, de la patience ; c’est aussi là l’amour parental. Alors, les parents compensent cette carence par beaucoup d’objets !
Et quand le stade est passé, c’est foutu ! On peut toujours remédier, réapprendre, mais il faut une sacrée volonté !
Dans l’enfance actuelle, il y a aussi un truc qui abîme, c’est de ne jamais connaître l’ennui, ces moments de solitude, vide, vacante, alors que c’est là que se créent l’imaginaire, le désir, l’idéal du moi. La crèche à deux mois, l’école à trois ans, les activités, les gadgets, ça ne laisse rien pour l’intérieur ! Alors on peut espérer que cette période qui laisse pas mal de gens sans travail et sans beaucoup de sous, pourra redonner goût aux choses simples et pourtant si importantes ; à condition bien sûr que les féministes arrêtent de bassiner tout le monde avec cette maternité déchéante !
Les pères prennent de plus en plus de goût à s’occuper des petits.... on s’en sortira va !
Et puis, les jeunes sont adaptables, s’ils ne peuvent pas se payer tous les joujoux en promo, ils porteront leurs désirs sur autre chose !


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