njama njama 1er février 2017 13:03

@Olivier Perriet
« Qui tue qui ? »
Vous devriez prêter un peu d’attention à ce que disait Jürgen Külbel dans cet interview qui date de bien avant 2011, analyse dont on ne peut supposer qu’elle soit biaisée par des événements ultérieurs. L’histoire rapporte que la guerre 14 aurait été déclenchée suite à l’assassinat du Duc François-Ferdinand, dans le même genre de scénario médiatique l’assassinat de Rafiq Hariri aurait pu être l’étincelle qui mettait le feu aux poudres de la guerre ... sauf que ça n’a pas marché

15 septembre 2006
Silvia Cattori : Quels objectifs poursuivaient les assassins de M. Hariri ?

Jürgen Külbel : [...] En 2003, alors que les empereurs d’outre-mer et leurs paladins anglo-saxons étaient en pleine campagne militaire contre l’Irak, les criminels de guerre s’aperçurent bientôt qu’ils s’y étaient mal pris : la « pacification » de l’Irak se faisait attendre ainsi que son effet domino, à savoir la liquidation du panarabisme qui devait entraîner la chute d’autres autocraties et dictatures voisines, conduire à la balkanisation de l’Arabie, rendre ainsi plus facile sa domination et son exploitation, et permettre d’installer Israël en position d’hégémonie.

Très énervé, l’Empereur Bush Jr. tira de sa boîte la glaciale afro-américaine Condoleezza Rice et la nomma secrétaire d’État.Depuis, ouvertement ou de façon cachée, Rice soutient et finance -comme le font aussi les profiteurs de guerre et vice-président Dick Cheney ou le Commandant en chef du pouvoir terroriste américain et serviteur du « Big Oil » Donald Rumsfeld des « mouvements de résistance » visant à obtenir, par la force, des changements de régime dans les états de l’ex-Union Soviétique ou au Proche-Orient, et également dans les régions à proximité desquelles on projette de construire des oléoducs.

L’aide financière et « logistique » est fournie, entre autres, par l’association Freedom House, conduite par l’ancien directeur de la CIA, James Woolsey, par l’United States Agency for International Development (USAID), par l’Open Society Institute de George Soros, l’un des hommes les plus riches au monde, par la National Endowment for Democracy (NED), et aussi par le gouvernement de Tony Blair.

Depuis l’arrivée de Mlle Rice, le monde entier a pu se « réjouir » de quelques éphémères révolutions « démocratiques » sous le signe des fruits et légumes : des oranges en Ukraine, des tulipes en Kirghizie, ainsi que de la « Révolution des cèdres », déclenchée au printemps 2005 après l’attentat contre l’ancien Premier ministre libanais Rafic Hariri. Cette dernière « révolution » a été conduite par le féodal druze Walid Joumblatt, grand massacreur pendant la guerre civile au Liban.

Silvia Cattori : M. Rafic Hariri, n’était-il pas arrivé quasiment à la fin de son mandat ?

Jürgen Külbel : Peu importait : pour agir efficacement sur l’opinion, il fallait abattre une figure de proue de la vie publique et politique afin d’attiser la colère du peuple libanais. Pour déclencher la « Révolution des cèdres » -un concept tiré de la boîte à idées néoconservatrice- rien ne faisait mieux l’affaire que l’assassinat d’un Hariri, c’est-à-dire, la liquidation d’un Monsieur Liban qui dirigeait l’État comme s’il s’agissait de sa propriété personnelle.

[...]
Silvia Cattori : En somme, s’il n’y avait pas eu des témoins qui se rétractaient, M. Bush aurait eu le prétexte voulu pour mettre tout de suite à exécution ses projets de déstabilisation contre la Syrie ?

Jürgen Külbel : Certainement. Après le Liban, Bush avait misé sur l’effet domino et croyait que la Syrie serait également une proie facile. Il avait même déjà sous la main une marionnette appropriée : le « leader de l’opposition syrienne » résidant aux États-Unis, Farid Ghadry, une sorte de Chalabi syrien, attendait son heure. Cet homme d’affaires, né à Alep, président du Parti Réformiste Syrien (PRS Reform Party of Syria Washington D.C. US based syrian opposition), fondé juste après le 11 septembre 2001, est complètement inconnu en Syrie. A l’âge de huit ans, il émigra avec ses parents au Liban, puis aux États-Unis où il suivit des études d’économie et de marketing ; il travailla ensuite dans l’industrie de l’armement ce qui lui apporta la prospérité. Après le 11 septembre 2001, il a cru le moment venu d’aider sa lointaine patrie, « par des réformes économiques et politiques pour la démocratie, la prospérité et la liberté ». C’est pour cette raison qu’il adhéra à l’US Committee...


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