REMY Ronald REMY Ronald 14 septembre 2017 13:53

@anna
Bonjour. Merci à tous pour votre participation à ce débat qui me met la larme à l’oeil à chaque fois à cause d’un gâchis qui me rappelle celui tristement célèbre de l’ex-Yougoslavie.
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Un pays où j’avais aussi quelques connaissances et amiEs fièrEs d’avoir fait leur service militaire au sein d’une nation pluti-ethniques et religieuses, fière d’elle-même et de cette caractéristique à l’époque. Les familles des étudiants yougoslaves étaient « mélangées » et ne se posaient pas de problèmes à ce sujet, comme nous en France avec les bretons, les alsaciens, les basques, les normands, les corses, les vendéens, etc. Hélas, une époque révolue avec l’éclatement puis la disparition de la Yougoslavie. Les particularismes ethniques, linguistiques et religieux sont de plus en plus revendiqués, de plus en plus à la mode, au profit d’un communautarisme de plus en plus tribal et objectivement, fondamentalement, intrinsèquement (voire parfois ouvertement) RACISTE. Un racisme qui n’est pas seulement tapi au sein du marigot ranci de l’extrême droite mais qui imprègne beaucoup de centristes girondins, écologistes, socialistes, gauchistes et extrême-gauchistes. Ce mal est un mélange de bêtise, d’aveuglement, d’intransigeance et de rejet du citoyen universel.
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Ce citoyen universel quasi oublié de la renaissance et de l’ère des lumières où les artiste, peintres, sculpteurs, architectes, experts ou apprentis, traversaient les frontières d’Europe aussi librement que les poètes, les musiciens, les philosophes et les scientifiques. (Certes, ma vision historique est quelque peu idéalisée et il fallait soigneusement éviter les champs de bataille, les querelles politiques et religieuses, les brigands...). Mais aujourd’hui, nous voyons s’élever des frontières cimentées et barbelées dans tous les pays du monde ainsi que la xénophobie et la haine. Objectivement, jamais la planète n’a connu autant de « murailles de Chine » sur chaque continent.
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Pour revenir à notre sujet, à Paris, j’ai des amis et des connaissances russes et ukrainiens. Tous sont navrés de cette montée haineuse en Ukraine. Lorsqu’une balle blesse un camp ou un autre, je souffre tout autant moralement et je crois pouvoir dire que c’est le cas de mes amis aussi.
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La question qui m’intéresse, ce n’est pas de savoir qui a commencé hier, il y a un siècle ou il y a mille ans ? (comme dans une pathétique cours d’école, qui peut très vite dégénérer comme vous le savez en bouillon de méchancetés respectives avec dégâts collatéraux sur les plus faibles).
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La question qui m’intéresse vraiment, prioritairement, c’est comment sortir de ces monstrueuses montées de haines ? Depuis les chaleureuses amitiés individuelles à entretenir comme des fleurs précieuses et fragiles, en passant par les échanges d’étudiants, d’artistes et des scientifiques, les mariages, les jumelages et entraides entre villes éloignées, jusqu’au colloques internationaux de bonne foi accouchant de mesures sanitaires et industrielles concrètes, je crois (j’ai besoin de croire) qu’il est possible d’inverser cette horrible tendance suicidaire généralisée de l’humanité.
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Certes, le premier vote du Parlement ukrainien post-Meïdan a été de retirer les droits linguistiques à la plus forte minorité du pays. Imaginez la sanglante révolte si la même chose avait été faite en Suisse, en Belgique, au Canada, etc. !!!
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Certes, l’élite européenne à Bruxelles n’a pas bougé. Le gouvernement socialiste français (« l’union de la gâche ») n’a pas réagi. Les partis parlementaires d’opposition n’ont pas levé le petit doigt. Pire. Car, oui, il y a pire : les médias de droite et de gauche n’ont pas protesté.
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Einsten avait eu une belle et célèbre phrase que j’ai peur d’écorner (aidez-moi à la retrouver) concernant la montée en puissance des forces de la haine et la responsabilité toute aussi lourde de tous ceux qui la regarde monter sans réagir (devenant complices de facto).
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Qu’importe les difficultés provenant du passé. Evitons ce nouveau divorce entre peuples, ce nouveau gâchis humain. Vite. Il y a urgence. Avec les amitiés franco-russes et les amitiés franco-ukrainiennes, j’aimerais voir développer aussi, de manière concrète, réalisatrice, constructive, enrichissante, les amitiés russo-ukrainiennes.
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Le projet européen doit aussi être relancé, ressourcé avec soin, pour sortir du cynisme matérialiste individualiste mercantile et offrir un complément d’âme, de solidarité, d’échange, d’entraide, de coopération et de rêves constructifs à tous nos enfants.
A+
(mes excuses web-lecteurs pour mes textes toujours trop longs)


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