velosolex velosolex 3 février 2017 13:47

Jep ! ouia tout à fait Il faut faire l’éloge de la lenteur. La marche est un long travelling ; On n’est jamais seul, on se fait accompagné par soi même. C’est drôle les textes les plus exalttants parlent de la marche. Vous savez Rimbaud, « la bohème »...Je m’en allais, les mains dans les poches crevés, mon paletot aussi devenait idéal..."....Quel bonheur des mots et des pieds, et du regard, et de l’âme....C’est un filon d’or, bien qu’anti Fillon par définition. Celui ci dit préfère les grosses sportives allemandes, les têtes à queue, et les queues de poisson, un casque sur la tête.....

Rimbaud...Je le vois encore quand il passait le col du grand saint Bernard, à une époque où les routes n’étaient pas goudronnés. Je suis sûr que la force de ces vers vient de cette simplicité naturelle de la marche, un acte de sainteté qui vous réconcilie avec le monde:Par les soirs bleus d’été, j’irai dans les sentiers,

Picoté par les blés, fouler l’herbe menue :
Rêveur, j’en sentirai la fraîcheur à mes pieds.
Je laisserai le vent baigner ma tête nue.

Je ne parlerai pas, je ne penserai rien :
Mais l’amour infini me montera dans l’âme,
Et j’irai loin, bien loin, comme un bohémien,
Par la nature, heureux comme avec une femme.

Arthur Rimbaud

Mars 1870.



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