Clark Kent Jeussey de Sourcesûre 3 février 2017 11:18

@njama


Etymologie de « légitime » : du latin legitimus, fixé par les lois, conforme aux lois, légitime, légal, venant de lex, loi, droit écrit.

Mais vous avez raison, la notion de légitimité dépasse le seul droit. : c’est aussi la capacité d’une personne ou d’un groupe à faire admettre sa domination, son autorité sur les membres d’une communauté ou d’une société. La légitimité ne se fonde pas uniquement sur le droit, mais peut mettre en oeuvre différents critères comme le sexe, l’âge, les origines, la tradition, la richesse, le statut, les titres, les appuis, la force, la connaissance, l’expertise, notions chères à l’équipe Trump…. 

La légitimité d’actions politiques sortant de la légalité (désobéissance civile, tyrannicide, révolution, terrorisme, coup d’Etat…) peut devenir l’un des enjeux du débat politique. Elle peut être :
- charismatique liée à une autorité exceptionnelle. Ex : héros, demi-dieu, prophète, grand tribun…
la légitimité traditionnelle fondée sur une tradition considérée comme immémoriale et incontestable. Ex : dynastie monarchique ou féodale, patriarches, hommes providentiels…
- rationnelle-légale : elle s’appuie sur des règles impersonnelles et universelles. Dans ce cas, l’autorité qui est reconnue est liée à la fonction et non à la personne qui la représente. Ex : gendarme, préfet, etc.

La légalité est une notion de droit et se réfère à des textes, la légitimité est une domination issue d’un rapport de forces et maintenant cette domination. 

Ce n’est donc pas une garantie de justice, mais de pérennité d’un système en place !

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