Alren Alren 6 février 2017 18:21

@mac

Par contre la suprématie des disciplines scientifiques est de plus en plus un mythe.
Ces filières sont délaissées dans le supérieur car jugées trop difficiles et les niveaux de maths et de physique ont été massacrés dans les programmes depuis des décennies à un point tel que l’on se demande si la France pourra rester le grand pays des maths, celui qui avait le plus de médailles Fields par habitants et de très loin.

Nous parlons de l’enseignement supérieur bien entendu car les classes S des lycées sont toujours recherchées pour les débouchés professionnels ultérieurs qu’elles permettent.

Dans le supérieur, il faut distinguer entre les disciplines scientifiques : si certaines connaissent en effet un certain délaissement, d’autres sont toujours aussi aussi convoitées notamment parce qu’elles intéressent les filles qui sont majoritaires à la fac (« docilité scolaire » oblige). Ainsi on se bouscule en biologie, médecine, pharmacie.

La presse est nulle en physique et en mathématique, car ces disciplines ne mènent qu’à un doctorat ... et souvent au chômage après 10 ans d’études post-bac. Cependant les étudiants, souvent de niveau exceptionnel, sont encore assez nombreux pour animer, en math en particulier, une recherche qui nous vaudra encore beaucoup de médailles Fields.

(Le génie mathématique étant imprévisible, l’accès aux études secondaires puis supérieures d’étudiant-e-s issus de milieux modestes qui à une époque auraient arrêté leurs études après un BEPC, nous donne une bonne probabilité que nous ayons encore de bonnes surprises à l’avenir.)

La solution est de ne pas persister à la fac mais d’entrer dans des écoles d’ingénieurs ou de partir dans des IUT, où l’on continue de former des techniciens supérieurs qui permettent à un pays de 67 000 000 d’habitants la réalisation par exemple, d’une merveille technologique comme l’avion Rafale qui est un concentré de performances inégalées.

Mais il y a longtemps que je pense que la vision « ensembliste » des mathématiques par le groupe Bourbaki (qui valut un temps en primaire « les maths modernes » et un formalisme inutilement rebutant en secondaire), a contribué à un rejet des maths par des esprits pourtant vifs et rationnels.

Et qu’il faudrait revenir à des maths plus concrètes, plus visuelles, donc plus plaisantes.


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