kalachnikov lermontov 15 février 2017 12:26

@ Taverne

A travers l’homme, la démiurgie du savoir a fabriqué celui capable d’en finir avec l’Homme.

Il y a quelque chose dont on n’a pas conscience ; bien sûr l’humanité peut être détruite via un conflit nucléarisé. Mais il se trouve que le globe est constellé de centrales nucléaires et que celles-ci pour leur entretien comme pour leur démantèlement (et à lui seul ce dernier implique la question de la gestion des déchets) nécessitent un savoir qui n’est possible que dans un certain système de pensée. Autrement dit, on ne peut retourner en arrière ; on ne peut vouloir un autre monde.

Soyons concret : imaginons un instant que les bonobos de Daesh triomphent. La conséquence est inévitablement un abêtissement intellectuel sans pareil. Et conséquemment la fin de tout.

(à Pemile : en fait Foucault oppose la période métaphysique de l’Histoire = croyance en un dieu quel qu’il soit, càd en un sens extranaturel à la vie à la période scientifique, rationaliste, matérialiste de cette Histoire. Auparavant, l’Homme était inscrit dans un ordre, soumis à quelque chose d’externe ou de supérieur = sens de la vie ; puis, dans la période matérialiste, le sens de la vie, c’est l’homme lui-même, il est maître de son destin, tout est permis et blablabla. Et donc, Foucault semble laisser entendre que c’est un tour de passe passe intellectuelle, que cet homme-là, défini comme libre, n’est en fait qu’une créature - donc non un sujet - générée par la Science/Raison érigée en dieu. En conséquence, cette liberté n’est qu’une illusion et blablabla. Ceci à la volée.)


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