Christian Labrune Christian Labrune 25 février 2017 14:58

@Pierre Sarramagnan-Souchier
Je suis athée autant qu’on peut l’être, je ne crois ni à Dieu ni au Diable, et tout manichéisme me fait rigoler. C’est pour cette raison qu’à lire votre article et à y découvrir cette opposition très caricaturale entre le malheur des pauvres et bons dominés et une minorité de dominants cyniques et bien méchants, j’invoquais les antiques représentations du paradis et de l’enfer.

Avant l’apparition de l’homme devenu peu à peu capable de penser le monde, le monde n’était ni un paradis ni un enfer, il n’avait tout simplement pas de sens. Je vous accorde que l’homme (et j’en suis un, hélas !) est vraiment une sale bête, et c’est ce qui fait que j’en viens à espérer un post-humanisme, un niveau d’intelligence très supérieur à celui dont nous sommes capables actuellement.

Vous vous ralliez, semble-t-il, aux thèses de la deep ecology, lesquelles souhaiteraient que la planète redevînt ce qu’elle était avant l’apparition du bipède sans cornes et sans plumes, mais un monde qui ne pourrrait être pensé par une présence intelligente, c’est l’équivalent du plus pur néant.

Le mal dans ce monde, dont l’existence est assez peu contestable, c’est la bêtise plus que la méchanceté. Sortez les dominés de leur sujétion, ils deviendront des dominants sans plus de scrupules que les autres. L’histoire des révolutions montre même que rien n’égale en férocité les êtres qu’un long ressentiment aura travaillés. Le rêve secret du pauvre, c’est de devenir riche et puissant ; ce n’est pas du tout, en général, de devenir moins bête.


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