REMY Ronald REMY Ronald 24 février 2017 22:47

@lloreen
Bonjour.
Merci pour vos précisions bien documentées.
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La crise des subprimes concernait les ménages et des emprunts immobiliers dont les contrats étaient spoliateurs. Cette crise s’est ensuite aggravée avec tout un système spéculatif parfois de type « Ponzi », le tout reposant sur une immense bulle spéculative immobilière qui s’est effondrée. Rien à voir avec 1930 ou 1933.
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Le scandale français repose sur les mêmes racines contractuelles spoliatrices que pour la crise des subprimes, avec des prêts immobiliers arnaque aux taux variables abusifs. 8.000 communes spoliées. Là encore, rien à voir avec 1930 et 1933.
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L’Islande a été capable d’effacer une partie des dettes hypothécaires des ménages à deux reprises. Preuve que l’Etat peut agir s’il le veut.
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Mais ce que nous avions demandé à Obama, ce n’était même pas d’effacer les dettes, mais d’effacer uniquement le surplus de taux d’intérêts variables spoliateurs. EIl était vital de laisser les millions de famille dans leur maison, dans la mesure où 95% pouvaient continuer à rembourser le capital emprunté avec un taux fixe « légitime ». Obama, Mme Clinton et le parti démocrate n’ont pas levé le petit doigt. Une partie des sept millions de familles américaines jetées à la rue se sont vengées bien plus tard en votant « tout sauf Clinton ».
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Le fait que nous réclamions l’interdiction des prêts à taux variables et un TEG réglementé clairement indiqué pour les communes et les particuliers n’a rien à voir avec 1930, 1933 ou 1801. Ce que les communes française réclamaient et réclament encore, c’est uniquement l’effacement de l’excès de taux d’intérêt. Soit 18 milliards pour le premier groupe de 270 plaignants sur décision de justice appuyé par le Conseil Constitutionnel.
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Le gouvernement Hollande a eu peur des conséquences en cascade de ce précédent et d’avoir à payer ensuite 150 à 174 milliards de remboursement d’intérêts arnaque pour la seule banque DEXIA (parce que nationalisée). D’où la création de cette loi scélérate rétroactive qui a tant surpris les plaignants.
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A titre de comparaison, le plan de relance économique national du candidat Macron (que nous trouvons d’ailleurs largement insuffisant) est de 60 milliards sur 5 ans.
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Un remboursement immédiat des communes spoliées était possible, en étalant le coût sur 20 ans, via un crédit Banque de France spécial. Le budget de l’Etat n’aurait guère beaucoup souffert. Et les collectivités teritoriales auraient pu investir 300 milliards dans plus de places de crêches, d’écoles, d’ateliers de formation, de réinsertion, d’hôpitaux, de maisons de retraites, etc., avec des centaines de milliers d’emplois à la clé.
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Ce dossier est éminament politique et hyper délicat pour notre élite nationale plus ou moins complice, car le gouvernement Hollande a perdu son combat anti-chômage le jour où il a interféré dans une décision de justice afin que des communes continuent d’être financièrement étranglées par des banques voyous.
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C’est la raison pour laquelle des maires de communes spoliées envisagent sérieusement de présenter un candidat de témoignage à la présidentielle si les « grands candidats » n’incluent pas rapidement dans leurs programmes respectifs ce plan de remboursement bancaire.
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Cordialement.


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