On a encore pu voir hier soir chez Ruquier son habileté à saisir toutes les opportunités de ne pas évoquer en profondeur son programme sinon en grandes lignes vagues du genre « demain on rase gratis «  et « demain les immigrés s’en iront ( par un glissement phonétique très en vogue ils s’appellent maintenant migrants, ce qui en donne une vision plus dynamique voire cataclysmique qui montre la marche inexorable des envahisseurs sur la bonne terre de France, rappel subliminal à Jeanne d’Arc ! ) bref en ressassant jusqu’à plus soif le mantra habituel qui seul percole ou, si vous préférez, perfuse la matière grise de ses électeurs. De tout manière, tout le reste vole loin au-dessus d’eux et ne les intéresse guère du moment qu’ils peuvent éructer à gorge déployée des « on est chez nous »