Harry Stotte Harry Stotte 19 mars 2017 17:49

@Elliot

« ...du moment qu’ils peuvent éructer à gorge déployée des « on est chez nous ». »

Claude Weill, directeur du Nouvel Observateur de 2011 à 2014 - Ce slogan « On est chez nous », il faut bien voir qu’il a une force extraordinaire. D’une certaine façon, il résume lui tout seul, - en termes de marketing politique, c’est génial -, c’est-à-dire que tout est dit. Tout est dit de la peur de l’invasion, de la détestation de l’Europe, de l’horreur de la mondialisation, du sentiment que l’identité française est en train d’être pervertie par un libéralisme sans frontières, que les travailleurs français voient leur emploi menacé soit par les délocalisations, soit par la concurrence de la main d’œuvre immigrée. Donc, d’une certaine façon, toutes les menaces réelles ou fantasmagoriques de la construction « Front national » sont contenues dans cette phrase, dont je pense qu’il faudrait la déconstruire- ce n’est pas le lieu ici – parce qu’elle dit énormément de choses de cette angoisse contemporaine, de la peur de la perte de l’identité de la France dans le monde d’aujourd’hui, que le marinisme incarne. - France 5 - C’dans l’air – 2 décembre 2014

François Durpaire, co-auteur, avec Farid Boudjellal, de la bande dessinée anti-FN La présidente«  : Vous voyez ce slogan, »On est chez nous ! On est chez nous ! On est chez nous !", c’est un slogan que l’on retrouve à chaque fois que Marine Le Pen prend la parole, ou qu’un membre du Front national prend la parole dans un meeting du Front national. Alors quand un parti est capable de générer un slogan populaire, reprise par tous ses militants - on a connu ça à l’époque d’Obama, le « Yes, we can », c’est très différent du « On est chez nous ! », mais ça montre une adhésion à quelque chose." 10 minutes pour comprendre - France Diversité Media - Mars 2015.


Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe