Le calvinisme qui condamne le principe de la monarchie, le culte des
reliques et de la superstition trouve son prolongement dans le
cartésianisme réprouvé par l’Église catholique.
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à l’auteur,
Cette phrase me surprend un peu. Il y a bien chez les Réformés une certaine forme de rationalisme, mais elle leur est très antérieure, et je ne pense pas que la pratique du doute méthodique, dans l’oeuvre de Descartes, en puisse vraiment être la suite.
Descartes est un élève des Jésuites. Sur les questions de dogme, il n’est pas si éloigné du fidéisme prudent de Montaigne qui, durant les guerres de religion, s’efforça de se maintenir « en équanimité et pure indifférence ». Et Descartes reste donc catholique ; non pas, comme on l’a souvent dit, parce qu’il craindrait le sort de Giordano Bruno ou celui de son contemporain Galilée, mais tout simplement parce que ces questions lui paraissent oiseuses, dépassées. En tout cas, il n’a vraiment rien d’un protestant.
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