epicure 22 mars 2017 22:24

liberté, que de choses dit on en ton nom.....

liberté = mot bateau, on lui fait dire tout et son contraire, au final de quoi parle-t-on ?

Dans ton article, il y a plusieurs versions de la liberté qui cohabitent, mais qui n’ont pas la même signification au fond, c’est la faute aux habitudes de langage., et aux manipulations et propagande. Dans le dernier cas je pense à ceux qui nous vendent comme liberté, ce qui n’est en fait le fait d’exercer son pouvoir sur d’autre ... au détriment de leurs libertés.
Et comme disait Orwell, si les mots ne veulent plus rien dire (la guerre c’est la paix, etc... ), il n’est plus possible de penser.
En nous refourguant comme liberté, des choses qui s’éloignent de ce devrait être une définition honnête, de la liberté, les gens n’arrivent plus à penser correctement la liberté, et donc deviennent moins libre, au point de se réfugier dans l’autorité.

Il y a des mots pour décrire des concepts différents, encore faut il les connaitre, et les utiliser.
Par exemple l’hybris désigne la volonté de puissance, qui amène souvent à la destruction de la liberté des autres,mais ceux qui en sont animés vont parler de liberté comme motivation à leur volonté de puissance sur les autres.
Sa sœur la licence, c’est le fait de pouvoir tout faire si on en a la volonté et les moyens, sans restriction, cela inclus donc de pouvoir agir au détriment de la liberté des autres, donc cela ne peut s’appeler la liberté non plus. l’hybris et la licence vont main dans la main, en fait de liberté, les porteurs d’hybris demandent en fait la licence pour eux.
La liberté du renard libre dans le poulailler libre, relève bien sûr de la licence.

En fait depuis plus de 30 ans ont nous vend de la licence pour certains agents économiques comme de la liberté.
C’est ce qui fait que la liberté est devenu moins attractive.

La liberté privilège est aussi une fausse liberté, c’est une pseudo liberté attribuée à certaines personnes en fonction de certaines particularités, ceci est bien évidemment compatible avec la licence : c’est à dire la licence pour une certaine catégorie de personne, surtout si ce privilège permet d’exercer un pouvoir sur les autres ( patron, actionnaire, etc.... ). Mais ce n’est pas une liberté puisqu’elle n’est pas accordée aux autres.

Par exemple la liberté de licenciement, c’est une grosse arnaque sémantique, on ne pourrait parler de liberté de licencier que si tout le monde pouvait l’exercer sans restriction, et donc les employés sur leur direction. Mais bizarrement nos pseudo hérauts de la liberté n’en veulent surtout pas, c’est du communisme, c’est staline et ses goulags, etc.... ( en fait historiquement les libéraux sont contre la vrai démocratie, et c’est libéraux en personne qui l’affirment )

Mais si la liberté c’est le fait de pouvoir exercer un pouvoir sur les autres, la liberté ne signifie plus rien. Et si on n’est plus capable de penser la liberté, par conséquent on n’est plus libre.
De plus le développement de la licence, de l’absence de règle commune rend la société moins sécurisante, brise les liens sociaux, ce qui favorise le besoin d’autorité, de quelque chose de rassurant.

Il y a aussi la « liberté soumission », qui est un peu le propos inverse, ici on n’applique pas un pouvoir sur les autres, mais on se soumet à un pouvoir, mais en faisant de cette soumission quelque chose de personnel. Mais on est bien dans un oxymore, c’est à dire en fait affirmer son absence de liberté, en appliquant ce que d’autres ont décidé pour soi, au nom de la liberté. Marx parlerait d’aliénation.
 Le plus courant actuellement ce sont des revendications religieuses, ou aussi chez les drogués qui ne font qu’exprimer leur aliénation, leur dépendance face à leur drogue ( utiliser sa drogue quand je veux, où je veux, etc.... ).

La seule conception de la liberté valable c’est celle qui préserve la liberté de chacun, c’est celle dont les définitions se complètent celle définie par les philosophe :
« la liberté des uns s’arrête là où commence celle des autres », « la liberté c’est ce qui ne nuit pas à autrui », « la liberté c’est l’absence d’oppression » etc.... définitions que ne respectent pas les fausses libertés, et donc que ne respectent pas ceux qui n’arrêtent pas de clamer la liberté pour nous refourguer des moyens à certains d’avoir du pouvoir dans la société.
Ici être libre c’est donc à la fois être libre des contraintes externes, mais aussi de ne pas être prisonnier de ses passions ( en premier lieu pour le pouvoir, la reconnaissance sociale, etc.... ), de son égo, de ses peurs, pour laisser aux autres leur propre liberté, qui en retour vous permettront d’être libre.

Pour ce qui est de la représentativité, dans la pratique, il s’agit d’une licence de décision pour le représentant, qui prive les électeurs de leur volonté, si le représentant décide de n’en faire qu’à sa tête. Par exemple se présenter comme l’ennemi de la finance pour être élu, et une fois élu devenir l’ami de la finance. On n’est plus dans la liberté.

Les libéraux et les conservateurs ont tout fait pour cadenasser la démocratie. Par exemple aux états unis, le président est élu par des grands électeurs, qui ne sont pas issus du tout venant, permettant à un candidat d’être élu par une minorité de votant, mais une majorité de grands électeurs, comme cela vient d’être le cas pour trump. La démocratie libérale, c’est une démocratie cadenassée par les bourgeois, et permet toutes les dérives.
Ce n’est pas fait pour permettre l’expression du l’égal libre choix entre les citoyens, mais pour orienter les résultats, en faisant en sorte que le groupe qui a le vrai pouvoir de décision soit à majorité bourgeoise. Comme par exemple un gouvernement avec beaucoup de milliardaires, qui représentent moins de 1% de la population, et sont obsédés par leur intérêt privé.
Oui il y a beaucoup de choses à changer pour combattre les dérives vers l’autoritarisme.


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