amiaplacidus amiaplacidus 14 avril 2017 17:34

@Alren qui dit "... ce n’est pas pour rien que les patrons suisses embauchent des Français qu’ils sont de par la loi locale obligés de payer au même tarif que les nationaux,... « .

Je n’aimerais pas doucher votre enthousiasme, mais la situation en Suisse, je connais bien. J’habite à moins de 3 km de la frontière, j’ai fait une partie de mes études secondaires et une école d’ingénieur en Suisse, j’y ai fait pratiquement toute ma carrière professionnelle (à la retraite maintenant).
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Les travailleurs français en Suisse et les frontaliers en particuliers font en général des travaux dont les Suisses ne veulent pas, ouvriers du bâtiment ou en usine, employés de super-marché, etc. Les cadres sont une toute petite minorité et, la plupart du temps ils ont des liens de longue date avec la Suisse, frontalier depuis l’enfance par exemple ou formés en Suisse.

Évidemment (en principe, parce qu’il y a aussi un dumping salarial) avec le salaire suisse, par exemple une caissière de super-marché env. 4000 € mensuel, mais, en vivant en Suisse, c’est un salaire de survie, en vivant en région frontalière un peu mieux, mais au prix, parfois de 40-50 mk de trajet et des bouchons interminables. Les logements en Suisse sont exorbitants (à Genève, on est heureux de trouver 100 m2 pour 2000 € mensuels, dans la zone frontalière à peine moins cher, bon, si on à la chance d’avoir une propriété de famille en zone frontalière on s’en tire bien).
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Il y a en Suisse un parti l’UDC (environ 30 % des voix), qui est le digne pendant du FN, les étrangers, on n’aime pas. À Genève on trouve même une espèce encore plus »évoluée« le MCG (environ 35 % des voix avec l’UDC), eux, c’est, les français qu’il n’aiment pas, et plus spécifiquement les frontaliers. La cause principale de cette grogne, c’est les salaires plus bas offerts à la main d’œuvre étrangère dumping salarial (en principe pas autorisé, mais il n’y a pratiquement pas de contrôle, alors le patronat ne se gêne pas).
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Vous savez Alren, les bas du front de l’UDC et du MCG considèrent les »frouzes« en Suisse un peu comme les bas du front FN considèrent les »melons" en France.


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