Christian Labrune Christian Labrune 6 avril 2017 13:51

On reprendra bien une petite page de Taguieff !!! Ca ne peut pas faire de mal, et c’est très bon pour la déradicalisation des palestinopathes. Je recopie en gras les formules importantes, mais je ne suis pas sûr que cela apparaisse encore après l’envoi.

Page 44 (c’est la suite de ce que j’avais déjà cité)

Le caractère sélectif de cette importation de la guerre israélo-palestinienne en France s’explique par des facteurs historiques et sociologiques, au premier rang desquels l’on trouve la sur-représentation des jeunes d’origine maghrébine parmi les groupes mobilisés contre Israël et « le sionisme » ainsi que, dans ces milieux sociaux et culturels, la réinvention d’une tradition anti-juive présente dans les populations musulmanes du Maghreb longtemps avant la création d’Israël et l’invention de la « question palestinienne ». Cette tradition antijuive a été reformulée à travers les thèmes jihadistes diffusés par les prêcheurs et les réseaux islamistes utilisant Internet à des fins de propagande et d’endoctrinement. On note que dans les conflits non importés, aussi sanglants soient-ils, les Juifs, les « sionistes » et Israël sont significativement absents. Le critère du type de conflit importé est expressément lié à la présence de Juifs parmi les forces qui s’affrontent. Bref, si ces manifestations propalestiniennes ont lieu, et aussi régulièrement, c’est avant tout en raison de leur orientation antijuive, travestie en dénonciation d’Israël.

L’historien Georges Bensoussan a justement souligné le double fait que, si le monde arabe est remlpli de conflits sanglants, « il n’y a que Gaza et la Palestine qui font descendre les gens dans la rue », et qu’alors que « la manorité des manifestants sont d’origine maghrébine », et en principe plus proches de l’Algérie que de la Palestine, « on n’a pas vu de manifestations lors de la guerre civile [en Algérie] dans les années 1990 ». Il avance cette hypothèse éclairante : « Le problème de fond, c’est qu’on importe un antijudaïsme d’origine maghrébine antérieur au sionisme, qui existait déjà au XIXe siècle. Le conflit israélo-palestinien a ravivé cet antijudaïsme. La Palestine cristallise la frustration des Arabes. Les Juifs sont jugés responsables de tous leurs malheurs. ». Ceux qui, en France, crient « mort aux Juifs » dans les manifestations pro-Gaza croient aussi que les Juifs sont la cause principale de tous leurs malheurs, qui se réduisent à de l’échec scolaire et de la marginalisation sociale, souvent accompagnés de passage à la délinquance.

L’un des slogans les plus significatifs de la manifestation parisienne du 13 juiller 2014, lisible sur des banderoles, impliquait un soutien direct et sans conditions au Hamas, organisation islamo-terroriste dont l’objectif est de étruire l’Etat juif : « Soutien total à la résistance palestinienne. » C’est ce que confirmait l’appel à manifester, exprimant un « soutien à la résistance palestinienne sous toutes ses formes », y compris donc sous ses formes extrêmes. Le propalestinisme inconditionnel conduit à faire l’apologie du terrorrisme, abusivement baptisé « résistance ». « Résister », dans cette perspective, c’est avoir pour objectif d’eliminer physiquement l’ennemi désigné. La « Solidarité avec Gaza », impliquant une totale « solidarité » avec les terroristes du Hamas et du Jihad islamique installés à Gaza, signifie dès lors un engagement sans conditions dans le combat contre les Juifs (à l’exception de quelques Juifs antijuifs, compagnons de route et « idiots utiles » des islamistes palestiniens). C’est au nom de cette « résistance » polymorphe, dénomination euphémisée de l’appel au jihad contre les Juifs, que certains groupes de manifestants ont attaqué des synagogues ou des commerces juifs (ou, ailleurs, des passants supposés « juifs »), par une sorte d’exercice pratique.


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