riff_r@ff.93 [email protected] 4 avril 2017 18:13

@Descartes

Que ce soit en cas de sortie de l’Italie seule ou en cas d’explosion du système entier il y aura impossibilité de rembourser la totalité des dettes : les sommes sont trop importantes. Le montant des pertes sera à négocier et les européistes voudront certainement qu’elles soient réparties entre les BCN en fonction de leurs taux de participation au capital de la BCE ( ce qu’on appelle les ’’capital keys’’ des BCN ). C’est à dire que ces pertes seront in fine payées par les contribuables européens sur le bon vieux principe de privatisation des gains et de socialisation des pertes.

Vous avez raison l’euro est surévalué pour les pays de l’Europe du sud donc en sortant de l’euro ils reviendront à une monnaie nationale qui sera dépréciée par rapport à l’euro. Si le remboursement d’une dette est échelonné toute dépréciation de la monnaie dans laquelle elle est remboursée rogne la rente du créancier. C’est pour ça qu’en décembre quand il a été beaucoup question d’Italexit, les allemands ont martelé que les italiens devraient payer leur ’’prime de sortie’’ avant de partir. C’était une pure menace visant à inciter les Italiens à bien voter, parce que comme je disais c’est impossible de rembourser comme ça 500 milliards !

’’Comment les allemands ont-ils pu être cons au point d’accepter ce système ? ’’. C’est qu’en acceptant d’abandonner leur Deutch mark pour l’euro ils voulaient avant tout un système facilement réversible. L’idée était qu’en conservant les BCN on pourrait revenir au système monétaire d’avant l’euro. Ils n’ont pas anticipé le problème des déséquilibres de Target 2.


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