Samson Samson 25 avril 2017 02:03

@hugo BOTOPO
Sorry ! Impossible de réagir à tout !

« Étaient-ils issus d’une très ancienne civilisation humaine super évoluée ou étaient-ils des extraterrestres ? »
Qui sait ??? A propos, saviez-vous que l’Arche d’Alliance baladée par Moïse et ses tribus à travers le désert répond en tout point, fabriqué avec les moyens de bord mais parfaitement fonctionnel, au schéma d’un accumulateur électrique ! (Authentique !)

« Je n’affirme pas que le Réel, l’Univers, le Cosmos, la Vie, et le Destin se réduisent ... »
Comment pourriez-vous concevoir le Réel comme infiniment plus large que ce que la raison peut en appréhender, alors même que tout votre propos s’y cramponne et s’y limite désespérément ?

A lire votre affligeante critique des religions, on rase littéralement la moquette, ce qui semble s’expliquer par le fait qu’au même titre que télévangélistes, créationnistes et autres barbus décérébrés, vous restez pour mieux vous en gausser embourbé à un niveau strictement littéral du texte. Quel dommage !

Pour votre gouverne donc, afin de mieux adapter aux circonstances variables et changeantes de notre monde et de la réalité un texte « sacré » et donc « figé » une fois pour toutes, les religions du Livre ont toutes développé, chacune suivant son génie propre, différents niveaux de lecture et d’interprétation. C’est dans le judaïsme le fameux « Pardès », ce « paradis » où - dit-on - les Kabbalistes atteignaient la béatitude.

« Pourquoi pas ? je n’ai rien à y redire »
Encore heureux ! Tout est question du point de vue où on se place ! Si même il suscite ma curiosité, jamais je ne m’autoriserais à critiquer un point de vue « athée », du fait même qu’il ne participe en rien de mon expérience intime et que donc je n’y ai d’autre accès que le témoignage de la personne qui l’expose.

« ... mais il reste à définir pour chacun les notions de grâce et de foi, sans nécessairement faire abstraction de la raison, de la rationalité et de la conscience et sans le carcan d’une religion. »

Pour gage de bonne foi et sans vouloir plus avant me montrer « méchant » ou « cruel » avec vous, je vous expose ci-dessous mon point de vue, qui s’appuie tant sur mon expérience personnelle que ce que j’en ai pu déduire, notamment par mes lectures ! Il n’engage naturellement que moi !

La « Grâce » relève de l’expérience intime, et, si même les plus obtus des psychiatres se sont vainement efforcés à l’y réduire, en aucun cas des catégories du rationnel : on est touché ou on ne l’est pas, et ce d’une manière distincte et propre à chaque personne. La Grâce, l’Illumination ou quel que soit le vocable dont on l’affuble est d’après Gershom Sholem (in « La Kabbale et sa symbolique »), proprement « informe » : pour prendre un caractère intelligible à l’esprit de la personne qu’elle touche, elle revêt donc des apparences reprises à son propre référentiel traditionnel (Vierge, Dame blanche, Fée, Ange, Elfe, Djinn, Démon, Saint, pure Lumière, char de feu, OVNI, voix, ...).
Le choix personnel - de l’accepter ou pas - ne se pose qu’ensuite.
Acceptée, elle mène fort logiquement à la « Foi », quelle que forme - des plus naïves aux plus élaborées - que cette dernière puisse adopter, en fonction des contextes sociaux, culturels, religieux, intellectuels, ...

Si d’un point de vue social, matériel et pratique, les religions instituées (tout particulièrement les religions du Livre, je ne parle pas ici du chamanisme ou d’autres formes rituelles) constituent sans conteste - par leur aptitude à canaliser, exalter ou endormir les passions et la crédulité de la foule - une articulation essentielle du pouvoir et par là d’extraordinaire machines à soumettre, abrutir, etc, ..., elles ne s’y résument pas pour autant ! Sur cet aspect et pour mieux appréhender leur rôle essentiel dans la gestion et la canalisation de la violence pulsionnelle à l’œuvre dans le champ social et sociétal, je ne saurais trop vous inviter, une fois encore, à creuser l’œuvre de René Girard sur le désir mimétique. C’est ardu, mais fondamental !

S’il est de bon ton de nos jours, au nom de la raison souveraine ou d’un « modernisme » de bon aloi, de dénoncer le « carcan » religieux et renier l’apport « traditionnel », c’est notamment par ignorance ou refus du rôle fondamental joué par la tradition qui seule offre à l’homme touché par la « Grâce » les référentiels - symboliques, rituels, spirituels, mystiques, initiatiques, ... - sur lesquels greffer sa propre expérience intime et ainsi mieux l’approfondir, la partager, l’enrichir, la cultiver, ..., ce qui réciproquement nourrira et revivifiera à son tour cette tradition dans laquelle il ancre cette expérience !

Si jusqu’à un certain point de nos jours, ce sont l’exploration de l’imaginaire (voir Gaston Bachelard) et de l’inconscient par la psychanalyse (tout particulièrement la psychologie analytique développée par Karl Gustav Jung) qui ont pris le relais dans le support à cette quête intime, ils n’en impliquent pas moins eux aussi en retour une certaine maîtrise de ces référentiels « surannés ». Notre psyché utilise le matériel dont elle dispose en se tapant éperdument de nos à-priori moraux ou de nos préférences conscientes !

Pour mieux illustrer mon propos, je livre à votre réflexion ce raisonnement en bonus  :

Si, à l’instar des textes sacrés, mythes, légendes, traditions et autres « superstitions », ..., le rêve n’était qu’un tissu insensé d’absurdités fort rationnellement déclenchées par une digestion trop riche, des aigreurs d’estomac ou quelque autre métabolisme à déterminer, il n’aurait aucun sens et nul ne serait assez fou pour payer un psy afin d’en interpréter des arcanes qui n’existent pas ?
Et tant pis si le rêve était vraiment « flippant », après tout, çà passera !

Mais envisagé comme langage de l’âme, ou du moi profond ou peu importe comment on appelle « çà », ..., le rêve et les énigmes qu’il propose élargissent et enrichissent d’autant mon appréhension et ma perception du « réel » pour entr’ouvrir ma conscience aux insondables mystères présidant au destin. Cette alternative implique néanmoins que si je trouve un sens à un rêve et admets qu’il me parle, c’est en toute bonne logique toujours le cas et je ne puis plus considérer comme absurde même ce rêve qui me dérange et dont je ne puis pénétrer le sens.

Soit tout est sensé, soit rien ne l’est ! J’ai personnellement choisi d’opter pour la première hypothèse !
Bien évidemment, de telles considérations ne restent pour qui ignore tout de la « Grâce » (qui, encore une fois,ne relève pas d’un choix personnel qui n’intervient qu’ensuite !) ou pour qui n’envisage le monde que comme hasard émergé du chaos que bullshit, délire et pur charabia !

L’ennui naquit - dit-on - de l’uniformité ! La diversité des points de vue nous en préserve sans nul doute ! Conviendrez-vous avec moi que c’est sûrement mieux ainsi ? smiley

Cordialement !


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