owen meany 26 avril 2017 14:21

Quoiqu’il en soit, des gens ont voté pour Macron. Peut-être qu’un examen des électeurs serait instructif.

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On pense évidemment au 3ème âge, la génération du « le Monsieur de la TV a dit que… », pour qui l’Internet est venu trop tard. Cela ne concerne quand même pas toute cette tranche d’âge : les 60/70 ans d’aujourd’hui sont encore marqués par les idéologies du siècle passées. Par contre à peu près l’ensemble du 4ème âge a dû être électeur de Macron (l’UE, c’est la paix, je comprends rien quand vous parlez mondialisation…).

Les CSP + 30/50 ans des centres villes, technophiles. Ils sont un certain nombre à profiter de la mondialisation, quoiqu’on en dise, et évitent les aspérités en tout genre, y compris dans l’idéologie. On les trouve pas mal dans les entreprises : ce sont les corporates, ceux qui laissent crever ceux qui sont mal vus du chef.

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L’ensemble mou, les « incultes » comme le dit Onfray dans l’article, ou les fashions : aujourd’hui zombies des zones commerciales. Ce sont ceux qui croient réfléchir à la politique quand ils comparent les sondages au lieu de comparer les programmes.

Ces électeurs là ne sont pas neufs, simplement on le voyait pas avant, car ils allaient, selon leur atavisme ou leur grégarisme vers les partis de droite, de gauche ou écolo. Maintenant que les vieux partis de gauche et de droite et écolo ont vocation à rouiller à la casse de la République, ils ne veulent pas chercher plus loin vers les partis trop craignos ou clivants.

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Ensuite, pour les plus instruits de la politique, il ne reste que les morceaux épars d’une société ancienne qui a éclaté après les 30 Glorieuses : refaire la France ou finir l’UE, dénoncer l’oligarchie ou les fonctionnaires et chômeurs, aller vers une société multicuturelle ou un peuple homogène, et SOS racisme, et les antifas, et la fachosphère, et le CRIF, et les médias…. A chacun ses obsessions, mais fabriquer un asile, ce n’est pas refaire une société.

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Pour aller plus loin,                                                               Macron, le marketeur pipotron, annonce peut-être la fin de la politique.

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S’il réussit son affaire, les élections à venir ne seront plus des foires aux convictions, mais des travaux de marketing politique. Ce ne sera que la suite logique de ce que sont déjà devenues les gouvernances : non plus des cycles de réformes dans la société, mais des passages de relais pour l’ingénierie sociale.

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Ci-dessous, une vidéo animée (11 mn) qui explique le marketing politique, et vous verrez d’ailleurs, parmi les candidats à cette élection, que Macron n’est pas le seul… (Vous pouvez passer la pub si elle apparait sur la vidéo).

https://www.youtube.com/watch?v=xO_dH2oANWY

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Après avoir vu la vidéo, vous pourrez lire la segmentation sociologique des ménages en France, avec fiches sur les modes de vies et centre d’intérêts. Pas la peine de lire les 40 pages, passer la roulette et visualiser les différents groupes présentés dans le document donne assez vite l’idée comment fabriquer un programme électoral.

http://www.experian.fr/assets/mosaic/Experian-Mosaic-Brochure.pdf&nbsp ;&nbsp ;&nbsp ;&nbsp ;

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Et RIP pour Bourdieu avec « la distinction ».


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