Christian Castelli
1er mai 2017 16:15
- "la progression du Front National, petit parti d’extrême-droite fut fomentée par l’incitation de François Mitterrand à inviter son président dans les médias d’État, faisant passer le FN de 0,5% aux élections municipales de 1983 à 11% aux élections européennes de 1984«
- Je connais cet aspect de l’Histoire et les talents du »Florentin« Mitterrand. Cependant, je pense, encore aujourd’hui, que cette explication est un peu simpliste. Et vous le démontrez dans votre article : »le Secrétaire Général du Parti Communiste français Georges Marchais ait discouru en 1980 et 1981 contre l’immigration qui faisait diminuer le salaire des travailleurs« ou bien encore »Jacques Chirac en 1983 affirmait à propos de fusion RPR-FN à l’élection municipale de Dreux « .
- Permettez-moi d’ajouter un évènement qui, pour moi, a aussi une importance primordiale. A l’exemple des Fédérés Marseillais de 1792, il nous rappelle toute l’importance de l’engagement citoyen, non pas de manière intermittente dans l’urne, mais au quotidien : la Marche de l’Egalité et contre le Racisme de 1983 (quelques dizaines de personnes devaient quitter Marseille le 15 octobre 1983 et rejoindre à pied la capitale le 3 décembre)
- La question de l’étranger occupe le fantasme de nombre de Francais depuis des centenaires : »l’Autrichienne« au XVIIIème siècle (Marie-Antoinette) ou bien »les Ritals« au XXème siècle (Francois Cavanna, voire Claude Barzotti en 1983 https://www.youtube.com/watch?v=TdIa0ohTCb4). Ceci n’est en rien propre à la culture francaise. Ceci se retrouve par exemple déjà chez les Grecs de l’Antiquité (xénophobie).
- Chacun de nous a peur de ce qu’il ne connait pas. Et la peur de l’inconnu conduit souvent à son rejet, que l’inconnu soit religieux (par ex. le juif, le protestant, le musulman), national (par ex. l’Allemand, l’Anglais, l’Italien), social (par ex. le prolétaire, le patron, le banquier), physique (par ex. les roux, les nains, les homosexuels, voire les épouses plus grandes que leurs conjoints, sinon la femme pour certains hommes - pensons aux sorcières du Moyen-Age).
- Qu’en serait-il cependant si nous nous parlions, si nous apprenions à nous connaître ? Ecoutons par exemple Toumi Djaidja (http://www.ina.fr/video/CAB8301925401 - »01:23 à 01:40« ) ou bien encore »Benhur Marcel« (http://www.dailymotion.com/video/x81uxo_on-est-tous-des-cons_fun).
- Et ceci me conduit personnellement à reconnaître qu’un individu ouvert, qu’une société ouverte a le plus de chances de se développer et de s’épanouir.
- Vous citez par ailleurs Jean Jaurès, cependant de manière tronquée et par conséquent de manière biaisée. Voici la suite de ses propos (pages 509 et 513) : »je ne crois pas, malgré l’autorité de ces paroles, qu’il faille confondre le protectionnisme et le socialisme (...) les protectionnistes ne sont pas des socialistes (...) Vous mettez des droits à la frontière et vous déclarez que c’est seulement contre l’ennemi. Prenez garde ! de pareilles mesures ont à l’intérieur des répercussions variées. Vous accordez ainsi une rente plus élevée à ceux qui possèdent davantage, vous intervenez dans les contrats, vous prenez parti entre des intérêts qui ne sont pas essentiellement les mêmes, et alors vous n’avez pas le droit de dire que c’est une fonction analogue à la défense de la patrie.«
- Et cette pensée encore de Jean Jaurès (page 512) : »quelque profondes que puissent être nos divisions politiques et sociales, l’unité de la patrie subsiste, parce qu’elle est fondée sur un autre ordre de sentiments et de conceptions que les intérêts économiques ou même que les idées politiques"
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