(---.---.164.192) 16 février 2007 12:18

« GIA »

- Je ne porterai pas ici de jugement sur M. SIFAOUI qui mérite, je le pense, l’hommage que vous lui réservez.

- Ce qui m’interroge plus, c’est l’activité des Groupes Islamiques Armés qui agissaient, bien souvent téléguidés par la Sécurité Militaire et pour déborder l’Armée Islamique du Salut, l’officiel bras armé du FIS.

- A l’époque de l’attentat qui frappa M. Sifaoui, l’exercice d’un journalisme indépendant était devenu impossible en Algérie mais beaucoup plus de la part des autorités que du FIS (mouvement réactionnaire que je ne souhaite pas défendre).

- Pour contrôler la presse, une certaine terreur était créée (parfois artificiellement) autour des journalistes pour les obliger à se regrouper dans des « Maison de la Presse » protégées. Le système était bien rôdé car tout visiteur ou source potentielle d’infos qui souhaitait rencontrer un journaliste devait s’identifier au préalable au garde de l’entrée.

- De même, pour leurs déplacements, les journalistes ne pouvait circuler qu’avec une escorte. Réaliser une enquête sur un sujet comme l’assassinat des moines de Tiberine sans entraves et de façon indépendante était impossible.

- Tout cela pour dire qu’aux maquis islamistes (pour qui je le répète, je n’ai aucune sympathie), on a prêté beaucoup plus d’actes qu’ils n’en ont commis.

- Par contre, toute ma sympathie va au peuple algérien, coincé entre l’enclume du fondamentalisme et la clique militaro-maffieuse.

Jimmie Danger

PS : Pour s’informer sur ces années terribles, un ouvrage :

Françalgérie, de la guerre d’independence à la troisième guerre d’Algérie Lounis AGGOUN et Jean-Baptiste RIVOIREE (La Découverte)

et le site algeria-watch


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