(---.---.215.93) 16 février 2007 16:20

le début de l’article de marsu comporte deux erreurs de taille. bien sur le lecteur non averti ne pourra que souscrire à sa lecture mais l’exactitude est une vertu dans l’écrit.

cet attentat n’était aucunement dirigé contre sifaoui, mais contre le centre de la presse indépendante tout court, symbole de la liberté d’expression. si sifaoui était connu à cette date, c’est parce qu’il n’avait jamais signé un quelconque article contre le régime (ce qui, au contraire, le protégeait de la mort) .d’autres, engagés dans une lutte à mort contre le terrorisme et l’état incarnaient tout à fait l’honneur des journalistes algériens dont sifaoui ne faisait tout simplement pas partie. les citadelles démocratiques étaient tahar djaout, bouhachek ,belghzali, mekati,dalila dridèche, farida bouziane, bouchibi, ghissab, etc etc, tous tués...

l’attentant qui a touché toutes les rédactions du centre abritait, non pas quelques « rares » journaux, mais une dizaine (ce qui n’est pas rien) de titres férocement indépendants dont

... et de fameuses contradictions sont tout de même relevées chez sifaou...que j’aurais aimé défendre mais dont le parcours comprte des zones d’ombre de taille

ses liens avec la sécurité militaire (en 1990, au début du terrorisme qui frappera son pays, seuls quelques très rares journalistes pouvaient traiter le sujet de l’information sécuritaire : ceux qui étaient « amis » de la sécurité militaire, d’où l’accusation.

son appui aux généraux algériens et ses témoignages dédouanant le plus fumeux d’entre eux, contre un militaire déserteur devenu écrivain, souaïdia qui a écrit « la sale guerre ».

le jugement rendu par le tribunal de grande instance de paris dans l’affaire qui l’ opposait à souaïdia. souaïdia a écrit un livre contre les exactions des forces de sécurité algériens et l’a soumis à sifaoui qui devait l’aider dans cette entreprise. mais le jugement a démontré qu’il avait falsifié des documents, des dates (pour protéger la sécurité militaire ?) et qu’il n’était nullement co-auteur du livre.

sa participation active (meurtre d’un de ses voisins censé faire partie du nébuleux gia, mais pas prouvé jusqu’à aujourd’hui) à des opérations contre-terroristes aux côtés des milices civiles, qui ont (aussi) accrédité la thèse de ses liens avec les militaires.

et l’affaire plus que trouble de canal plus et rivoire.

qu’en est-il vraiment ?ou est la vérité ? j’avoue ne pas le savoir. il ne suffit pas de prendre des trains en marche, encore fautil savoir ou ils mènent...

je me contenterais de saluer sa lutte contre le terrorisme algérien si elle est sincère. et comme jimmie, de rendre hommage au peuple algérien coincé entre la peste et le choléra


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