A la bonne heure ! Vous voilà rendu à de meilleurs sentiments, Briseur d’idoles. Saviez vous que votre pseudonyme était celui du prophete de l’Islam ? Soit dit en passant, parce que je ne suis pas particulièremnt attaché à ces choses de la religion. L’Algérie est un pays infiniment compliqué. Un pays dont l’indépendance a été malheureusement confisquée par des hommes dont la petitesse d’esprit le dispute à la voracité effrénée. Le peuple algérien, celui qui souffre et qui ploie sous le joug de l’oppression d’une junte effroyable, a gardé vivaces, des vertus que l’occident ne voit qu’à travers les prismes réducteurs d’un tourisme de mauvais aloi. De plages et de dunes arrondies. Mais allez seulement dans ces villages de Kabylie, de l’Ouest profond, des Aures ou du grand Sahara. Vous y verrez des gens au coeur débordant de générosité, des rires d’enfant heureux, une étonnante capacité au bonheur et à la convivialité. Nos compatriotes qui vivent chez vous, qui sont nés chez vous qui ne parlent plus notre langue, que leur façon de vivre et d’être n’est pas la notre, sont néanmoins nos frères et nos fils. Ils savent que le pays restera le leur si un jour ils veulent y retourner. Nous aimons tous ceux qui ont été nourris de notre terroir et de notre lumière. Ceux de nos compatriotes, car c’est le mot et c’est leur droit de le revendiquer, pieds noirs qui ont été contraints de quitter leur pays , car c’est le leur, restent les enfants de l’ALgérie. Tous ceux qui ont vécu la terrible tragédie algérienne, lorsque l’oppression était érigée en système légitime, lorsque les enfants du pays étaient traités en indigènes soumis, reconnaissent aujourd’hui qu’ils sont libres chez eux, que leurs frères pieds noirs, juifs ou chrétiens, sont autant qu’eux mêmes, les fils d’une même terre. Là où l’amour de la vie tutoie l’amertume des jours. En chantant !