anomail 22 mai 2017 11:38

1. « Chômage généralement caractéristique de crises économiques 1 qui se succèdent à un rythme trop proche pour laisser le temps à l’activité économie et au marché du travail »

Les crises économiques sont la cause du chômage, ok.

2. « Le chômage de masse est un danger pour toute démocratie s’il perdure sans qu’il y ait pour les populations qui en sont affectées - telle une maladie longue et incurable »

Ah tiens, maintenant le chômage n’est plus le symptôme mais la maladie.

3. « Les économistes − ceux modérés et sérieux − pensent aujourd’hui qu’il ne faut plus protéger l’emploi, mais la personne »

C’est vrai. Certains proposent de déconnecter le salaire de l’emploi

4. « la flexisécurité, à la danoise, est un exemple qu’il convient de ne plus écarter »

Ah nous y voilà, le loup est sorti du bois.

L’intention affichée et apparement louable reste de mettre tout le monde au boulot, on ne sort pas du schéma de pensée classique et ça rassure tout le monde.

Seulement cette idée part (volontairement ?) de deux postulats faux :

  - Le but d’une entreprise n’est pas de « créer » de l’emploi (notez le vocabulaire biblique).
  - Il y de toutes façons nettement moins de places que de candidats, et la robotisation creuse l’écart de plus en plus vite.

Comme d’habitude vous préconisez des solutions pour soigner les symptômes.

Derrière ces belles paroles la recette est simple appliquée depuis 20 ans : on applique d’abord la flexi, « pour la sécurité on verra quand les caisses seront remplies ».

Par le biais d’abaisser le « coût du travail », on continuera de faire tendre la rémunération d’un humain vers celle d’un robot.

(comme si le travail coûtait quelque chose, alors qu’on ne fait que prélever des cotisations sur ce qu’il rapporte)

Sauf que les caisses ne se remplissent jamais évidemment, vu qu’on prélève de moins en moins de cotisations.

Et sauf que les robots quand on a fini de s’en servir, on le leur paie pas de retraite, on les jette.

Je pense que pour soigner la maladie on devrait plutôt se pencher sur les causes des crises économique économiques évoquées au début de l’article, et arrêter de faire comme si on ne les connaissait pas.


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