Ici en introduction l’une des nombreuses analogies de forme à la description de la nature monétaire (lien vers l’article en fin de commentaire) :
Les échanges entre humains se font par l’intermédiaire de la monnaie.
Si
nous nous cantonnons à ne traiter que l’aspect physique de l’échange,
alors nous pouvons constater que cet échange est bidirectionnel, c’est à
dire que de la matière est échangée en contre-partie d’une monnaie.
Bien
que cette monnaie puissent prendre différentes formes (carte de crédit,
pièces, billet, chèque, avoir, reconnaissance de dette, etc.), elle se
résume à une parole, à la confiance qu’ont tous les acteurs de l’échange
les uns envers les autres. La qualité d’un produit matériel doit se
retrouver en face de la qualité de cette monnaie, de cette parole
donnée.
C’est ainsi que la monnaie, présentée en regard de la matière de l’échange, peut se considérer comme de l’antimatière. La matière de la production est manifeste, tangible, évaluable en quantité et qualité ; c’est la partie apparente de l’échange. La monnaie, présentée comme antimatière, est la partie immatérielle, cachée.
Pour qu’une économie fonctionne, il faut au moins autant d’antimatière que de matière à échanger. Et puisque qu’il y a croisement entre les deux à chaque achat/vente, il faudrait que les deux circuits soient symétriques pour que l’économie soit efficace (ce qui est loin d’être le cas actuellement).
Maintenant observons le circuit économique de la matière. Lorsqu’un produit est acheté, puis consommé, la matière de ce produit est transformée par la consommation. Le plus souvent cette matière se dégrade, finit en ruines, disparaît plus ou moins vite (la nourriture ne peut attendre indéfiniment d’être avalée) ; dans tous les cas le temps fait son œuvre (même dans le congélateur). La monnaie, elle, n’est pas détruite et revient sans cesse perturber tous les équilibres d’habitude sociaux (économiques, écologiques, politiques, etc.).
Et, c’est l’objet de cet article, le circuit économique de
l’antimatière, cette monnaie tant recherchée, devrait suivre l’exact
opposé de la circulation de la matière dans un circuit qui reproduirait
artificiellement le dépérissement de cette matière correspondante.
Mais
la circulation de la monnaie est aujourd’hui indescriptible pour la
majeure partie, car privatisée, et ne respecte aucune symétrie vis à vis
de la matière.
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