Daniel Roux Daniel Roux 2 juin 2017 09:22

Lorsque les hommes (de droite) au pouvoir en 1841 ont constaté les dégâts sanitaires et humains, de l’exploitation des salariés par le patronat, les premières décisions ont été prises pour maintenir le cheptel en état de produire.

Des lois ont été instituées et le corps des Inspecteurs de Travail a été créé. Sa première mission a été de contrôler l’âge des enfants au travail.

Si le Code du Travail a évolué depuis. De nombreux décrets sur tel ou tel sujet ont été intégré, le rendant plus volumineux, mais son but reste le même : protéger les salariés des abus patronaux.

Il a près de 75 codes de lois différents qui régissent à peu près tous les secteurs d’activité. Tous aussi fourni et détaillé que le code du travail. Ces codes permettent non seulement de réglementé les activités mais également de garantir une concurrence loyale sur des bases saines.

La loi, les décrets, les arrêtés déterminent un minimum. Des accords plus favorables aux salariés, peuvent être pris suivant une hiérarchie du plus important vers le moins important. Ce sont ces accords qui servent d’expériences pour faire progresser les textes.

Proposer que des accords d’entreprises puissent prévaloir sur des accords de branches est une aberration juridique et républicaine qui ouvre la porte à toutes les dérives et à la dérégulation.

On ne voit pas pourquoi ce qui serait fait dans celui du Travail ne pourrait pas se faire dans les 75 autres activités régit par les codes.

Les Prud’hommes sont des tribunaux d’exception. Pour l’avoir vu de mais propres yeux, les plaignants y sont traités avec le plus grand mépris. Tout le monde est convoqué à la même heure et certains attendent des heures sans même être certains d’être jugés.

Les reports pour des peccadilles ou sur simple demande de l’avocat du patron sont très nombreux.

Des cessions sont annulées sous n’importe quel prétexte comme par exemple, une mésentente de bienséance entre le patronat et les syndicats et même sans qu’aucune raison soit donnée.

La présence du salarié est obligatoire mais pas celle du patron qui peut se faire représenter.

Les juges se montrent volontiers ironiques et méprisants, surtout envers les plus faibles.

Certains jugements sont si iniques qu’ils donnent l’impression d’avoir été décidés autour d’une table de restaurant entre gens du même monde et partageant les mêmes valeurs.

Alors que la parole d’un patron est rarement mis en doute, le salarié doit apporter des preuves irréfutables que seul le patron pourrait livrer. Elles sont impossibles à obtenir sans une perquisition légale qui n’est curieusement pas prévu par les textes. Ceux qui les obtiennent par ruse ou soustraction, sont accusés de vol.

Sinon, un salarié ne peut pas déposer plainte contre un patron escroc qui coulerait l’entreprise. Le préjudice de sa perte d’emploi n’est pas considéré comme valable.

Conclusion : un salarié est un sous-homme, pas même un citoyen, un sujet à demi-droits, pour les hommes politiques, la justice et les patrons.


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