Ouallonsnous ? 17 juin 2017 18:52

@Jeussey de Sourcesûre

A la veille de ce deuxième tour, il n’est pas certain que le macronisme triomphant réalise bien la victoire à la Pyrrhus vers laquelle il se dirige !

C’est que jusqu’ici, l’indifférenciation patentée des partis de gouvernement censément de bords opposés parvenait encore vaille que vaille à s’abriter avec succès derrière l’illusion nominale des étiquettes de « l’alternance ».

Evidemment, l’alternance n’alternait rien du tout, seuls les noms des partis au pouvoir changeaient avec les mêmes politiques, mais il restait suffisamment d’éditorialistes abrutis pour certifier que la « gauche » succédait à la « droite, ou l’inverse, et suffisamment de monde, à des degrés variés de cécité volontaire, pour y croire.

Il pourrait y avoir là de quoi désespérer absolument si le « progrès intellectuel » de la population ne fabriquait plus que des possédés, et se faisait le parfait verrou de l’ordre social capitaliste.

Mais la classe nuisible n’est qu’une fraction de la classe éduquée.

C’est qu’en principe, on peut aussi se servir de capacités intellectuelles étendues pour autre chose.

Car il ne faut pas s’y tromper, la France n’est nullement macronisée. Les effets de levier composés du vote utile font à l’aise un président avec une base d’adhésion réelle de 10% des inscrits.

Quant aux législatives, les réflexes légitimistes se joint à la pulvérisation des candidatures d’opposition pour assurer de rafler la mise.

Par l’effet de cette combinaison fatale, le 19earrondissement de Paris, par exemple, qui a donné Mélenchon en tête au premier tour avec plus de 30% est ainsi bien parti pour se donner un député macronien.

A ce moment là, il conviendra de parler non plus de majorité mais d’hégémonie.

 Sans surprise, la sous-sous-classe journalistique en est le joyau, et le porte-voix naturel.

L’élection de Macron a été pour elle l’occasion d’un flash orgasmique sans précédent, ses grandes eaux. Au moment où nous parlons d’ailleurs, on n’a toujours pas fini d’écoper.

En tout cas la classe nuisible est capable de faire du bruit comme quinze. Elle sait ne faire entendre qu’elle et réduire tout le reste – ouvriers, employés, des masses elles bien réelles – à l’inexistence. Au prix, évidemment, de la sourde accumulation de quelques « malentendus », voués un de ces quatre à faire résurgence un peu bruyamment.

Mais, quand tout est verrouillé et que la pression n’en finit pas de monter, il doit se passer quelque chose.

Ce dont les forces instituées sont incapables, seul l’événement peut l’accomplir.

En attendant, demain, votons pour le candidat FI où assimilé s’il y en a un dans notre circonscription, sinon en cas de duel bonnet blanc-blanc bonnet macroniste, abstenons nous, cela les déligitimera un peu plus !


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