Legestr glaz Ar zen 29 juin 2017 17:48

@Hervé Hum

Mais, dans cet essai, Voltaire fait-il un « constat » ou émet-il une « opinion » ?


« En général, l’esprit d’ordre, de modération, le goût des sciences, la culture de tous les arts utiles à la vie, un nombre prodigieux d’inventions qui rendaient ces arts plus faciles, composaient la sagesse chinoise. Cette sagesse avait poli les conquérants tartares, et les avait incorporés à la nation : c’est un avantage que les Grecs n’ont pu avoir sur les Turcs. Enfin les Chinois avaient chassé leurs maîtres, et les Grecs n’ont pas imaginé de secouer le joug de leurs vainqueurs.

Quand nous parlons de la sagesse qui a présidé quatre mille ans à la constitution de la Chine, nous ne prétendons pas parler de la populace ; elle est en tout pays uniquement occupée du travail des mains[4] : l’esprit d’une nation réside toujours dans le petit nombre, qui fait travailler le grand, est nourri par lui, et le gouverne. Certainement cet esprit de la nation chinoise est le plus ancien monument de la raison qui soit sur la terre ».


https://fr.wikisource.org/wiki/Essai_sur_les_mœurs/Chapitre_155


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